Marathon de Seine et Eure 2022 4


Voici les récits du marathon de Seine et Eure qui s’est déroulé le 9 Octobre 2022.

Récit d’Eric :

Dimanche matin 4h50 : Quelle idée de partir si tôt mais on écoute toujours son président surtout quand c’est lui notre chauffeur…Les jambes ne vont pas si mal que cela et je ne sais pas à quelle allure partir : on verra à l’instant T.

Départ de chez moi pour un RDV chez titi à 5H45 pour un départ vers le lieu d’arrivée du marathon et on recommence comme la veille avec  ce système de navette pour partir au départ : il fait super froid nous sommes les premiers dans la navette et on arrive super tôt sur la zone de départ : heureusement un café chaud nous attends et des petits trucs à grignoter…

On retrouve Didier mais en mode coureur, quelques CLM et la bande ASM du jour, Thierry MAITRE, Benjamin FONDEUR, Julien VANTOMNE,  Emilie LEGRAIN.

Heureusement, Yoda nous avait prévenu que ce lieu était très humide et froid alors on avait prévu mais quand même…

Le temps nous a semblé long et froid, on se dirige vers la ligne de départ et je dis à Thierry que je l’accompagne sur son allure 3H30 pour quelques kilomètres et en me disant que je ralentirais pour que la bande ASM de 3h45 me rejoigne et me dépasse.

Top départ : je dis à Thierry de partir moins vite que prévu pour nous laisser le temps de chauffer au vue de la faible température du jour et que nous rattraperons facilement le porte drapeau plus tard….1,2 km et thierry semble en forme, c’est bon signe et dans ma tête, je me surprend à imaginer tenir cette allure jusqu’au 5ème KM et cela tient, on rattrappe ce meneur d’allure 3H30 vers le 3ème kilomètre avec l’aide d’un coureur qui court à notre allure mais en goélette !

Puisque tes cannes ont tenu 5 km pourquoi pas 10 km !

Et cela tiens je suis étonnement bien et si cela tient 10 km pourquoi pas 15 km et je continue de cette manière, je suis obligé de freiner Thierry dans ces ardeurs : il a la caisse, le bougre et nous avons de l’avance 4.48mn/km au 15ième km !

Et comme cela tient pour moi, je décide de tenir jusqu’au semi : je sens que thierry va battre son RP d’Annecy en avril où j’étais aussi mais où j’avais choisi de tenter un RP ! Cette frustration de ne pas avoir été son accompagnant pour son premier me dérangeait encore, je l’avoue et donc je tenais à tenir au moins jusqu’au semi et je le prépare mentalement à finir son aventure seul en lui disant qu’il est plus raisonnable de ralentir pour moi après le semi : notre allure est alors de 4.50mn/km soit un peu d’avance pour qu’il puisse ralentir si besoin…

Je le quitte heureux de l’avoir coacher jusque-là mais la raison pour moi me dit de calmer le jeu car d’autres défis arrivent bientôt et je suis sûr de le retrouver à l’arrivée avec un sous 3H30 !

Je ralentis donc et laisse filer Thierry en compagnie d’un autre coureur très bavard et j’espère qu’il va réussir à s’en débarrasser…

Je freine donc en repartant sur une allure plus calme de 5.40mn/km  en pensant à mes drôles de dames d’hier sur Cergy et en me donnant comme objectif de ne pas passer sous 6mn/km pour pouvoir accompagner Guillaume et Valérie pour le marathon d’Amsterdam dimanche prochain !

Je sens que le porte drapeau 3H45 se rapproche dans cette deuxième partie du parcours où on longe la seine et on découvre de jolis étangs !

J’attends la bande ASM mais elle ne me rattrappera pas…je termine heureux en tombant dans les bras de thierry ému aux larmes de mon week end marathon en attendant pas longtemps derrière l’arrivée de mes autres partenaires de ce jour.

Bravo à tous

ASMment vôtre

Eric L

 

Récit d’Emilie :

Et voilà mon premier récit au club pour le marathon de Seine et Eure qui fût pour moi une super expérience ! Bon je sais pas trop si j’ai assez ou trop écrit 😂. Je vous laisse le découvrir, bonne lecture 😉!
Levée à 6h du matin, réveil un peu difficile car la nuit a été compliquée comme à chaque fois avant une course. Et oui, j ai vu défiler toutes les heures jusqu’à 3h45, impossible de me laisser m endormir (oui oui je me sentais partir dormir et bam je revenais à la réalité car à la fois excitée mais stressée par la course, pleins d interrogations dans la tête !). Bon bref!
Ça y est il est 7h je suis prête : petit déjeuner pris, en tenue de runneuse (short/ chaussettes rose fluo/bandeau rose fluo/ basket rose fluo! Ah oui le rose est ma couleur fétiche pour ceux qui n’avaient pas remarqué 😂), dossard mis, bon je garde ma doudoune dans la voiture pendant tout le trajet, il caille de ouf 3°C à l’extérieur. On covoiture avec Julien, Benjamin et Jens Marie, l ambiance est détendue et à la rigolade !!
On arrive vers 8h à Amfreville sur Iton! Tout le monde se prépare (mention spéciale à Julien pour son attirail avec ravito coca et banane😁!).
On retrouve le groupe de l’ASM. J’écoute attentivement les conseils de Laurent Masset, (le boss des marathons pour moi!). Petite photo de groupe, tout le monde a l’air en forme même notre trio de choc avec ce challenge de 2 marathons en un weekend (je suis vraiment impressionnée par ce défi). Puis, je pars faire quelques longueurs histoire de se réchauffer car la température pique un peu (j ai les doigts frigorifiés).
Il est 8h45, on s approche de la ligne de départ, je repère le meneur de 3h45 qu’on suivra de loin (ben ouai en discutant avec lui, il nous dit qu’il va se mettre en 5’15 au km les 20 premiers km et après il ralentira. Alors moi c’était pas ma stratégie, moi je préférai partir en 5’20 au km).
Ça y est on est à qq minutes du départ ,la musique d ambiance monte, je mets mes écouteurs ma playlist (que j’écoute depuis que j’ai commencé à courir, presque 5 ans, va falloir que je la change🤣).
3, 2,1…C’est parti ! Chrono déclenché sur la montre: Je vais voir si les 20 semaines d’entraînement vont être efficaces 😁. Julien, Benjamin, Jens et moi arrivons à se faufiler à travers les runners et on trouve notre vitesse de croisière : 5’15 au km à peu près ! Bon on essaie de freiner un peu car on va plus vite que prévu mais au final ça passe bien ! On discute pas mal entre nous (enfin surtout Jens 😂, une vraie pipelette !!) et avec d’autres coureurs, on rigole bien ! Je regarde de temps en temps ma montre pour voir mon cardio : punaise il est hyper haut comme même, plus de 160 ! Mais je me sens hyper bien, bon j espère que ça va tenir😁! Ah oui, je me retrouve avec un problème technique de taille : mes chaussettes hautes sont en train de descendre et finissent en jambières, une danseuse en train de courir 🤣🤣( bon objectif pour le prochain marathon : racheter des chaussettes !!!) Les kilomètres défilent sans qu’on sent rendre compte, le temps est magnifique, le parcours est vraiment roulant. En plus, on a notre fan club (mon mari Laurent et mes enfants, Estelle la femme de Benjamin et ses enfants) tous les 5km : trop heureuse de les voir, ça nous booste de dingue, on accélère même à chaque fois comme si avant on n’avait pas couru😅! Puis au 20eme kilomètre, je vois que Jens commence à avoir quelques difficultés, je continue donc avec Benjamin et Julien. Les jambes sont toujours là, mon cardio toujours aussi élevée mais je me sens bien. Les kilomètres défilent encore et on s’approche du 30eme kilomètre, le fameux mur. Entre temps, on avait rattrapé le meneur de 3h45 qu’on ne voit plus au ravito du 31km. Ben il est où le meneur ??😂 Il a dû s arrêter boire… Bref, pas grave Benjamin et moi on continue toujours sur notre lancée à une allure nickel ! Entre temps, on a perdu Julien (je sais plus à quel kilomètre). Puis, on atteint les étangs des 2 amants, je vois Benjamin un peu en difficulté…Je le laisse et je continue sur ma lancée. Mais au 32km, mes écouteurs bluetooth me lâchent, la catastrophe car sans musique je vais pas tenir! Alors tant bien que mal je branche mes écouteurs filaires (et oui j’avais prévu au cas où ça lâche, ben j ai bien fait,😂). Bon là, mauvaise manipulation, je ne retrouve pas ma playlist et me trouve à avoir du rap 🤢🤮! Bon ben pas le choix, je finirai le marathon avec de la musique de chiotte 😅! Entre temps, je retrouve un collègue de boulot , on fait quelques kilomètres ensemble mais il me dit qu’il est en difficulté alors je continue ma course. Et là ma stratégie (bonne ou mauvaise je sais pas😂), je décompte les kilomètres et m’imagine les distances quand je faisais mes entraînements : plus que 10,9,8km… C’est rien quand on regarde au niveau du temps d’efforts à fournir ! Je vois que mon allure diminue un peu je suis plutôt à 5’25 en moyenne mais comme j’avais pris de l’avance au départ, je sens que mon objectif va sûrement être atteint. Chui trop contente 🤗 : mes jambes sont toujours bien, mon cardio toujours aussi élevé et je sens l’euphorie de l’arrivée qui arrive. Je me dis que je reste à cette allure et ça devrait le faire ( j ai pris ma dernière gomme pour booster). Ah oui j ai pas expliqué mon ravito🤣: une gomme énergie boost tous les 5km avec 5 gorgées eau et ben ça le fait nickel😉 ! Bon comme d’habitude, mes kilomètres ne sont pas les mêmes que l’officiel 😂: quand je pense arrivée au 42km, il y a encore 500m!
Et ça y est la petite montée et j’aperçois l’arrivée : tapis rouge, le public en délire (enfin j’ai l’impression 🤣) mes enfants, Laurent, Estelle qui m’encouragent. J ai envie de pleurer, rigoler, trop d émotions, le chrono est respecté !
Je l’ai fait: j’ ai réussi mon marathon en pseudo solo en 3h44’51 accompagnée d’une super bande de potes (Benjamin, Julien et Jens), j’ai ma médaille du marathon Seine et Eure. A l’arrivée je retrouve Éric et Thierry, trop heureuse de les voir, photo obligée !
Bref, une super expérience que j’espère d autres auront l’occasion de vivre ! C’était un vrai challenge pour moi, un vrai défi qui nous fait surpasser!

 

Récit de Thierry C (titi) :

Envie de tenter l’expérience d’un doublé, je m’étais inscrit au marathon de Seine et Eure après celui de Cergy. Au fil des jours, je me dis, « mais quelle bêtise ! »

Nous y voilà ! marathon de Cergy passé difficilement, douleur aux pieds et beaucoup de courbatures par le temps passé sur le marathon.

Yoda, nous motive et nous indique que les premiers kilomètres sont difficiles et après ça se libère petit à petit.

Nous prenons donc le départ. il fait très froid. le parcours est en pleine campagne, ça change de la veille. Un peu de brouillard mais le soleil apparait rapidement. En effet, les 5 premiers kilomètres sont tendus puis ça se libère. je prend un petit rythme. les ampoules de la veille ne me gênent pas trop pour le moment.

Le parcours est chouette et relativement plat. Les ravitos sont bien fournis c’est agréable. là aussi, il y a des relais liés à la course Ekiden.

Je prend beaucoup de plaisir, les jambes vont plutôt bien. Arrivé au 15ème kilomètre cela redevient difficile. mal aux pieds et ça commence à se tendre. je ralentis puis passe dans une gestion marche course.

ce n’est pas toujours une bonne idée, il faut marcher à un bon rythme pour éviter que l’acide lactique monte trop dans les jambes.

Les kilomètres passent et je retrouve des personnes qui sont aussi en difficulté. Le paysage est bien chouette et malgré les difficultés, je prend toujours du plaisir à avancer.

Le 30ème arrive, je me dis que c’est bon maintenant, on ne va pas lâcher. je continue mon avancée. La ligne d’arrivée est là, trop content d’avoir réussi ce doublé.

J’aurais aimé le faire avec de meilleurs temps, mais pour cela, il faudrait que je travaille l’allure.

 

Récit de Thierry Maître :

3eme et dernier objectif avec prépa spécifique. Inscrit depuis mi mai suite a mon 1er marathon a Annecy il sera le sommet de l’année 2022.

Le 56 km de l’ultra marin termine début juillet mon entraîneur m’octroie 15j de plus cool. Cela tombe à pique nous sommes en vacances en Crêtes. Je ne vous cache pas que 4j après mon arrivé l’envie et la démangeaison de courir se fait ressentir donc comme nous le faisons tous je renfile les baskets à la découverte de nouvelles terres…..

Retour des vacances rendez vous prit et c’est reparti pour les 14 – 16 semaines de prépa surtout que l’objectif est de le finir en 3h30….

Nouvel objectif nouvelle allure le plus difficile à trouver…. Je me chercher encore à des moments. Mais au final, le changement d’allure 3 fois dans l’année c’est pas mal du tout..

Les semaines s’enchaînent et surtout ne se ressemblent pas, augmentation de la charge progressivement je me sens bien. J moins 7 petite participation au Paris Versailles qui n’était pas forcément prévue dans la prépa mais ça passe bien.

Dernière semaine en vue changement radical d’alimentation recharge glucidiques arrêt des fibres augmentation des protéines…. Dernier rendez vous avec the coach. On refait le point sur l’entraînement passé on reparle d’alimentation un petit coaching mental et le tour est joué.

Dimanche 9 octobre 5h le réveil sonne. Une douche et je descends prendre mon délicieux plat de pâtes complètes nature… au final je kiffe bien ce petit dej….

5h40 au bout de la rue, j’attends mon chauffeur et pas n’importe qui …. The président… avec de belles personnes dans la voiture (titi et Éric). Les 3 m’impressionnent, ils font leur doublé du week-end de quoi je peux me plaindre … de rien je ne fais que 1 marathon….. Ah si il fait froid, 6 degrés quand on part et seulement 4 à l’arrivée…. Mais bon au moins on ne souffrira pas de la chaleur..

Allez c’est parti, navette, une petite sieste… le tour est joué.

Arrivée au départ un bon café chaud quelques tour aux toilettes. H-10 min on se met en tenue et on rejoint la ligne de départ. J’ai la chance et le privilège d’être accompagné par Éric sur les 5 6 premiers km. 8h50 H-10min allez c’est parti on se déshabille il ne fait pas chaud mais bon… dans quelques minutes nous allons nous réchauffer.

9h01 top départ donné. C’est enfin parti… Allez calage de l’allure grâce à « mon lièvre » et heureusement car je partais encore trop vite.

Les premiers km passent sans aucun soucis le monde commence à se dissiper et nous rejoignons le meneur d’allure du 3h30…je regarde vite fait c’est plutôt rapide mais bon je suis bien. Les kilomètres s’enchaînent Éric est toujours à côté. Je suis plus qu’admiratif du fait qu’il est en train de réaliser un doublé.

Ça y est panneau 21km en vue… Éric vient me dire «  tu vas continuer seul, je vais diminuer l’allure et rejoindre les zamis…surtout fait attention à toi n’accélère pas reste comme tu es. Fait le point au 25,30,et 35 ème voit comment tu te sens et si tout va bien accélère sur la fin.

Allez c’est le 2ème départ je me retrouve seul. Les sensations sont les mêmes et surtout très bonnes. Aucune douleur, j’ai les jambes je ne ressens rien à part du plaisir. Km 30 tout va bien je continue il ne reste que 10km et 2 km bonus mais tout va bien les jambes sont toujours présentes et le reste suit sans soucis.

km38 Ha les voilà enfin le début de l’excès de nociception des petits guibolles, mais vu qu’il ne s’agit que d’une information j’essaie au maximum de ne pas y prêter attention.

Km 40,2. Enfin les 2 derniers début d’une crampe du quadri droit mais je met le cerveau sur off car je n’ai pas le droit de perdre le temps que j’ai pu prendre…

Dernière ligne droite je vois au loin le chrono…. Je n’y crois pas il faut que j’accélère si je veux être en dessous des 3h30… alors c’est parti les jambes partent et l’allure s’envole….. excellent le speaker annoncé l’arrivée au micro en me félicitant d’être en dessous des 3h30…. En effet au chrono officiel il indique 3h29min et 59s…..

Temps rectifié de la puce 3h29min26s.

Waaaa ça y est je l’ai. Je suis en-dessous des 3h30. Je suis fier du travail accompli.

Petit message et grande pensée à celui qui depuis le début de l’année me drive.

Et en écrivant ce récit je repense à ce que j’ai dit à Ben au semi de Deauville « je ne ferais jamais plus que 1 semi…. » et bien au final je peux redire cette fois j’en referai et ça c’est sur…..

Allez place maintenant à la récupération et un peu temporisation avant de réattaquer les objectifs 2023 qui arriverons très vite.

 

Récit de Julien :

Avant

Après le Marthon de Saumur du 15 mai 2022 est venu l’envie d’enchainer sur d’autres courses. Du coup, j’ai imaginé un programme avec une découverte du trail pendant mes congés d’été à la Réunion et enchainement sur un Marathon un peu plus tard en 2022.

Les jambes sont là, l’envie à peu près, donc c’est d’abord partie pour la Trois Bassinoise le 1er juillet 2022 (43km, 2300m de D+) : gros kif dans des paysages magnifiques.

Et à la reprise de la saison ASM, plusieurs coureurs sont engagés et se préparent pour des marathons, dont le Marathon Seine Eure à Val de Reuil le 9 octobre 2022. La date est pas mal, le parcours plat aussi : go pour l’inscription ? Mais non, l’envie de courir n’est pas trop là, des petites douleurs musculaires persistent, les jours passent, j’hésite.

Et puis la date limite d’envoi postal des dossards arrive (17/09), et je décide de me jeter à l’eau à 23h50 ce jour-là…

Plus question de reculer, j’ai trois semaines pour être prêt. 2 sorties de 16 km et les entrainement ASM du jeudi soir plus tard, je me laisse 1 semaine de repos complet et je parie sur cette préparation ‘légère’.

Les bons points : plusieurs coureurs veulent courir sur un rythme de 5’20/km, pas mal pour moi-même si ça va être dur à tenir tout du long avec cette prépa légère / la météo s’annonce idéale / je ne me prends pas trop la tête car peu préparé / j’ai l’expérience des 2 courses précédentes pour la gestion et les ravitaillements.

Petits aléas quand même : mon dossard n’a pas été envoyé, mais heureusement un bon samaritain me le récupère sur place la veille de la course (Merci Laurent !)

Le jour J

Levée aux aurores, on se rejoint avec Emilie, Benji et Jens (ou quand un médecin remplace ses patients…) pour le trajet sous la houlette de Laurent, direction la zone de départ.

Sur place, il faut se préparer dès qu’on sort de la voiture : il fait froid pour l’attente du départ. Mais à 2 pas de la ligne, on retrouve tous les coureurs ASM : ça aide à tenir. Le café bien chaud aussi.

Et finalement, pas le temps de réfléchir : c’est très vite le départ ! D’abord dans la brume, on se retrouve rapidement à 4 sur le même rythme comme prévu. Le meneur d’allure des 3h45 est parti un peu avant nous, on ne s’affole pas, on se contrôle dans les premiers kilomètres pour ne pas se cramer.

Jens est en pleine forme, il est très volubile même s’il rappelle régulièrement qu’il ne va pas tenir le rythme après le semi. Je ne dis rien, mais je pense un peu pareil pour moi. Emilie et Benjamin semble plus concentré.

Déjà les kilomètres défilent, à allure régulière : 5km, 10km, 15km. Le brouillard s’est levé, le temps est parfait, pas de vent, des supporters. Au 16ème km, j’annonce à mes compagnons que je dépasse déjà ma sortie de préparation la plus longue…

Arrivée à mi-parcours, tout va bien. Mais ça commence à se passer dans la tête. On n’entend presque plus parler Jens, Emilie et Benjamin semble bien en forme, je suis légèrement derrière et on a toujours le meneur d’allure en visuel, on semble le rattraper un petit peu.

A partir de là, je décide de ne plus réfléchir aux kilomètres qui passe et penser à autre chose pour éviter mon ‘mur’ du 27ème km. C’est plus dur pour moi avec des moments où j’ai envie de ralentir et d’autre où je me dis que ça va tenir facile jusqu’à la fin… La présence d’Emilie et de Benji toujours devant m’aide à tenir plus longtemps. Jens lui a ralenti comme annoncé pour gérer sa fin de course. La marque du 25ème est dépassée toujours à allure constante et finalement je ne cède qu’au ravitaillement du 30ème avec une première marche à pied. Mais j’ai tenu 30km quand même, je suis content. Et ce sont vraiment les jambes qui sont douloureuses, le souffle et le cardio vont bien.

Je reprends la course après une petite marche de récupération. Et puis on fait au mieux : alternance marche (le moins possible) et course. Je pense d’abord avoir perdu tous mes ‘lièvres’ ASM, mais surprise : sur une de mes marches de récupération, je vois Benji me dépasser ! Lui aussi est en souffrance et gère sa fin de course. L’avantage c’est qu’à partir de là, on va régulièrement se croiser, s’avoir en ligne de mire, se motiver pour aller au bout et rester sous les 4 heures. Je m’oblige à marcher vite quand j’ai besoin de récupérer. J’essaye aussi de me convaincre que ça ne sert à rien de courir moins vite : j’ai tout aussi mal aux jambes, mais ça va durer plus longtemps.

Les derniers kilomètres sont difficiles mais je ne craque pas, le sub 4h est en vue. Pour ne rien gâcher, les paysages autour de Val de Reuil sont vachement sympas.

Finalement Benji me dépasse définitivement à quelques kilomètres de l’arrivée. Mais c’est la fin de course. Dernière ligne droite, je vois l’arche d’arrivée au bout de la ligne droite. Encore envie de marcher. Mais finalement, un petit sursaut de fierté quand je me fais doubler sur cette ligne droite : j’arrive à accélérer pour gagner quelques secondes et quelques places (3’35/km sur la montre oO : j’en avais encore un peu dans les jambes finalement).

Au final : 3h56’03’’ !

 Et après ?

Après 2 jours avec de belles douleurs aux cuisses (Aïe, aïe le 2ème jour !), les jambes vont mieux. On analyse la course, on compare avec celles des autres, on est ébahi par ceux qui enchainent les marathons… et on réfléchit aux prochains défis ! Peut-être du semi pour avoir un temps référence ? Et envie d’une distance plus longue aussi… Ecotrail ? Mais chut ! Ça ce sera pour 2023…

 

Résultats :

Benjamin Fondeur : 03:54:14
Emilie Legrain : 03:44:51    (Classement 5/14 M1F)
Eric Lonchampt : 03:43:45
Didier Lefort : 04:32:43
Julien Vantomme : 03:56:03
Laurent Masset : 04:15:52
Thierry Crespin : 04:53:58
Thierry Maître : 03:29:26

 

Diaporama :

 

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4 commentaires sur “Marathon de Seine et Eure 2022

  • mm
    Laurent Leturger Auteur de l’article

    Quelles performances sur ce marathon réputé pour son coté plat, roulant et très disputé. Emilie, Thierry… bah c’est juste impressionnant pour un second! Julien, Benjamin sub 4 mais c’est clair que ca va descendre encore sur les prochains. Encore Eric en meneur d’allure de luxe. Je pense m’inscrire pour l’an prochain.
    Bravo à l’ASM pour cette représentation de qualité!

  • mm
    Laurent MASSET

    J’étais content de constater que tout le monde avait fait un meilleur chrono que la veille comme je l’avais annoncé
    Je retiens surtout les deux RP du jour d’Emilie (malgré le handicap d’écouter du rap, la pauvre…) et de Thierry M. qui ne cesse de progresser. C’est quand le prochain ?