Marathon du Beaujolais 2023 5

Voici le récit de course de Florence sur le marathon du Beaujolais qui s’est tenu le samedi 18 Novembre 2023.

Récit de Florence:

Parfois il faut faire face à ses responsabilités ! C’était ma seconde tentative avec ma flamme de « meneuse d’allure» et je suis fière d’avoir fait face.

Même si l’ASM avait le dos tourné vers Deauville, Courir le Monde était là pour me soutenir, et ça m’a bien aidé pour gérer le stress et la popularité dans le gymnase de départ. Pas facile de sourire sur les photos des jeunes coureurs moins expérimentés qui veulent tous te suivre. Tu sens très vite que leurs espoirs reposent sur toi. Tu es la clé de leur réussite. Ils ont fait leurs 16 semaines de préparation en pensant à toi et ne découvrent ton visage qu’au dernier moment. J’ai discuté avec franchise et souri malgré l’appréhension. Il faut avouer que si jesus te chatouille, c’est plus facile de sourire.

Durant la totalité du parcours, j’ai gardé mon objectif en tête. J’avais LouLou mon matheux qui calculait la vitesse Km par Km. Quelques doutes nous ont assaillis quand il a fallu réaliser que nous avions bu plus de verre que parcouru de km… mais il fallait faire face. Rester concentré ! Rentrer dans le dur sans faiblir. Trop tard pour renoncer!
Le plus difficile dans la Gestion de course fut de limiter la fréquence cardiaque sur le stand de danse africaine et garder du souffle pour chanter. J’ai vraiment senti l’effet de l’entraînement pour le gainage lors des paquitos.
Il m’a fallu travailler aussi les ravito solides : pour éviter la déshydratation boire ne suffit pas! Il faut aussi compenser la perte minérale due à la sudation par une recharge en micro éléments phosphorés et chlorés. L’enroulé tuc – saucisson- emmental est un allié de choix pour valider cet objectif.
Malgré l’excitation de fin de course, j’ai réussi à moduler ma vitesse sur les derniers 10km. Un arrêt prolongé aux viandes bovines a été mon principal allié.
Et le plus dur est arrivé ! J’étais préparée, mais c’est toujours le mental qui doit prendre le dessus pour finir. J’étais seule face à moi même. Tous les amis coureurs étaient déjà partis loin devant. Même Loulou me tirait par le bras en hurlant des cris inarticulés incompréhensibles sans réussir à me faire décrocher les pieds de la piste de danse improvisée d’avant le danse truck. Mais je dois avouer que c’est le soutien des supporteurs de la dernière ligne droite qui a fait définitivement s’envoler l’ombre d’un second échec. Comprenant l’impasse dans laquelle j’étais quand je suis arrivée en vue de l’arche d’arrivée à 25 minutes de l’horaire prévu, ils ont fait preuve d’une générosité inouïe et m’ont offert bière et cigarette pour me retenir. C’est grâce à eux que j’ai validé l’objectif insensé qu’était cette course! Je leur dois tout.
Merci à eux.

Malgré une certaine expérience, je ne me rendais pas vraiment des difficultés que je devrais surmonter quand je me suis engagée dans cette charge de meneuse d’allure. Mais c’est avec fierté que j’ai relevé ce challenge et fait face à l’adversité. Je suis tellement heureuse de pouvoir dire «  je l’ai fait ». J’ai vraiment conscience que ce n’est pas donné à tout le monde. Je n’ai jamais marché! Si j’ai faibli c’était seulement dans les escaliers descendant dans les caves : je les ai toujours remontés vaillamment.
Et donc oui! Je peux le dire! J’ai tenu mes 7h!

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