Marathon de Paris 2023 7


Voici les récits de course du Marathon de Paris qui s’est tenu le dimanche 2 Avril 2023.

Récit de Laurent L :

L’Edition du marathon de Paris 2022 Marathon de Paris, avait été pour moi, un grand moment, déjà j’avais zappé celle de 2020 reportée en 2021, et puis, je reprenais en quelque sorte ma vie en main et retrouvais le gout de courir et faire des kilomètres. Eric et moi, on accompagnait Benoit pour tenter le sub 4, ca c’était joué à 4 minutes à peine, en se promettant de retenter la même chose en 2023.

Début 2023, voila , Benoit nous repropose de nous y coller à nouveau, Eric et moi on dit oui bien sur !!! On est que 3 au début à s’inscrire, puis on apprends que Blandine veux faire son premier sur Paris et qu’Ali participe aussi (Ca va déménager) !

Avec Eric on avait déjà prévu le scénario ou Benoit et Blandine ne courent pas ensemble, et c’est bien normal ! On allait chacun accompagner l’un des 2.

D Day !

On prends le RER depuis saint-Germain, tellement plus pratique, Césaric fait déjà sensation, on rigole bien.

En sortant du RER, place de l’Etoile, ben ca caille grave, il fait 10 degrés! passage au stand Schneider, dépose des sacs et vite vite on part sur les Champs Elysées.

L’arrivée et l’attente au SAS est toujours aussi excitante, ca blague, y a de la musique une bonne ambiance ! Comme le dit Blandine, « elle y va mais elle a peur ! » …

Départ, surtout ne pas s’exciter, en plus tu descends les champs, autant dire avec l’adrénaline, t’as vite fait d’être sous 5 d’allure ! Blandine à besoin de refaire un lacet au bout de 200m, c’est rigolo, pas grave, mais pas la peine de rattraper les 100m de retards qu’ont pris Eric et Benoit !

Je reste avec Blandine, on essaie de caler l’allure à 5’40, ce que je trouve assez élevé pour une première. Les 5 permiers sont vite avalés, le nouveau passage dans la cours du Louvres est vraiment sympa !

Blandine, tu la regardes, tu lui demandes si ca va, et à chaque fois c’est « oui ca va » avec un très grand sourire, impressionnant ! en arrivant sur le Château de Vincennes on va dire que le tour de chauffe est passé, Pause pipi rapide pour moi, Blandine prends 200m d’avance et c’est justement ce moment ou Gilles et Nath la voit et l’encourage, merci pour elle.

Il fait vraiment froid, et comme pour le coup je ne coure pas à mon allure, il me faut au moins 12k pour commencer à chauffer (Je n’avais pas prévu cette donnée), après Vincennes, on passe la pelouse de Reuilly, le périph et c’est déjà le semi. Chaque fois que c’est possible je demande à Blandine de se relâcher, surtout coté 2paules…. Sa technique de course est très énergivore, elle le sait. Il faudra bosser ca je pense.

Passé la Bastille, quais de Seine, et ses franchissements de tunnels / ponts qui casse le rythme. Parfois je prends trop d’avance et perds Blandine, mais on se retrouve facilement !

Petite nouveauté, comme le parcours 2023 a été remanié, lorsqu’on arrive au Troca on n’est pas au 29iéme mais déjà au 32iéme, pour moi qui effectue mon 9ieme marathon de Paris, ca fait du bien au moral.

A partir de là, pour tout les marathoniens aguerris ou non, le profile de la course change !

« Ca va Blandine ? »

« La c’est dur, je cours au mental ! »

« T’inquiète pas, c’est ton premier, ce n’est pas un anormalité !, t’es en full running depuis 32k, c’est énorme ! »

KM 35

« Toi je suppose que ça va, ça doit être tranquille ! »

« Euh je suis pressé d’arriver ! »

Et bien en fait, moi non ca va pas, j’en ai marre ! Pour résumer, j’ai mis 12 bornes pour me chauffer, et à partir du km 32, et c’est normal, l’allure a bien baissé, là on tourne à 6’30 – 7’15 et donc je me suis totalement refroidit, je n’ai plus une goutte de sueur qui coule, j’ai très froid !!! Eric m’avait prévenu, que courir sous son rythme c’est un exercice en soit, là je comprends ! En plus, mes jambes font la tronche, ma foulée est moins aérienne, donc mes pas sont plus « lourds » sur le bitume !

Mais faut encaisser la douleur et amener Blandine sur la ligne coute que coute !

Il y a de plus en plus de monde, autant sur le parcours que de spectateurs, le nouveau passage sur le troca est vraiment un bonne idée, c’est noir de monde !

Après le 40ième Gilles et Nath viennent courir 100m avec nous, c’est gentil, ca booste bien Blandine ! Voila c’est la phase finale, en descente en plus !

Je lui dit, « Ca y est ! tu vas arriver, tout en full running, tu peux plus arrêter ! , lève la tête, profite de l’instant ! nourris toi du public ! ».

Moi j’en ai plein le c..😂

Dernier rond-point et Finish Line à 200m ! que c’est bon, je décide de filmer ce finish ! et c’est encore avec le sourire que Blandine franchit la ligne ! C’est vraiment impressionnant, quel ténacité !

Fier de t’avoir emmener sur cette fiche ligne !

Médaille, tee-shirt Finisher, banane et eau, j’avais très faim, j’ai même vu des étoiles quelques minutes après (c’est la première fois). Je laisse Blandine retrouver son mari et ses enfants et de mon côte je vais retrouver Eric et Benoit sur le stand Schneider pour déguster excellent muffin au chocolat (y a pas de mot !).

Et voilà, mon 9ième marathon de Paris en accompagnement terminé, vivement le 10ième, ce sera spécial !

Merci aux ASM pour leur encouragements (particulièrement Gilles et Nath pour le déplacement).

Récit de Blandine :

Mon 1er marathon ou comment ça se fait que quand on m’annonce une mauvaise nouvelle, je réponds : c’est pas grave je suis marathonnienne 😜!!!

Tout d’abord, le plus dur dans un marathon, c’est la prépa ! Ma prépa c’était « marathon en 4h » en 4 séances par semaine sur 10 semaines avec 2 séances de fractionné, dont 1 en côtes, 1 footing et 1 sortie longue tous les weekends ! Le fractionné c’était par exemple 2x4000m en 21mn 30 donc quand j’étais dans le temps imparti ça allait, dans le cas contraire… heureusement qu’Émilie m’appelait à chaque moment clé pour me remonter le moral 🤗!

C’est dur aussi d’avoir une vie sociale lol, un weekend, on était parti  fêter un anniversaire à Clermont Ferrand et après m’être couchée à 3h du mat’ je mets mon réveil à 7h pour faire ma sortie longue sauf que je tombe sur mes beaux parents tout contents d’avoir de la compagnie au petit déj, impossible de me dépatouiller et d’aller faire ma sortie longue donc en rentrant à Bazemont à 18h, j’ai enfilé ma tenue, pris ma frontale et j’ai fait ma SL le dimanche soir de 18h à 20h 😝…

Bref, dimanche 2 avril dans le sas de départ avec Benoît, Eric et Laurent je n’en mène pas large! J’y vais mais j’ai peur!

Dès le départ, je sens mes pieds se déchausser au bout de 4 m parcouru 😂, je me suis mise sur le côté pour refaire mes 2 lacets défaits et Laurent m’a attendue, donc j’ai voulu carburer pour rattraper Eric et Benoît mais Laurent préférait que je reste sur mon rythme pour ne pas me cramer ☺️.

Dans le bois de Vincennes, j’ai entendu : « allez Blandine, allez l’ASM !  » C’était Nattes et Gilles, ça m’a boosté, c’était top 🤩! Sans surprise, jusqu’au Km 21 ça allait nickel, grâce à la prépa, faire un semi c’est devenu une petite promenade de santé !

J’ai même fait un PR: merci l’accompagnement de Laurent, merci les encouragements de l’ASM, merci Paris!!!

Au km22 j’ai reconnu la voix de Valérie Lemanceau : Allez Blandine ! Re-boost 🤩🤩!!!

Au km37, je commence à voir Laurent me distancer, il revient vers moi, je lui dis : excuse, je n’ai plus de jus dans les jambes ! Il me répond, c’est normal, un marathon c’est 30k avec les jambes, 10k avec la tête, 2k avec le coeur et 195m avec les larmes 😜! Moi je lui dis : si j’écoute ma tête, je m’allonge sur le côté et j’attends la croix rouge 😂! – C’est vrai tu veux abandonner ? – Ah non jamais de la vie, il reste 5 kms, je veux ma médailleeee !!!!!!!!

Au Trocadéro, Nattes et Gilles se joignent à nous pour courir avec nous sur 100m : re-boost 🤩🤩🤩!!!

Au km40, j’entends une petite voix que je connais : Allez maman ! Mais pourquoi tu cours aussi lentement ? 🤣🤣🤣

Au Km 41, je comprends que ça y est la médaille est proche !!!

Au km42, quand je vois la ligne d’arrivée, j’aurais aimé sprinter (je me garde cette option pour mon prochain 😉) mais plus de jus, mais ça y est, je suis finisher, j’ai tenu 42km, je suis marathonnienneeeeee!!!!

En tout cas, du haut de mon petit nuage ☁️, je mesure la chance que j’ai d’avoir trouvé ce club de running et d’avoir été accompagnée 🤩🤩🤩!!!

Récit d’Ali :

Avant de vous raconter mon marathon de Paris, un grand merci à la team🙏pour vos encouragements et pour toutes
ces séances faites ensemble au sein du club ASM pendant ma préparation. Je pense, j’ai même la certitude que le fait de faire au moins 2 séances par semaine en groupe boost énormément.

Ça y est c’est fait, je suis Finisher du marathon de Paris 2023. 🏅
Deux semaines avant la course, entraînements légers pour faire du jus. Sauf qu’après 10 semaines d’entraînements bien chargés, faire du jus, cela veut dire avoir l’impression de ne rien faire. On ne pense qu’à la course.
Le jour J, me voilà sur le départ !
Après que l’élite soit partie, c’est au tour du sas des 3h00 de se lancer. Enfin une vraie libération ! Objectif : moins de 3h09 (RP 2015).
Je dois tenir sur un rythme de 4’20- 4’25 au km. Avec l’entraînement, au départ, cela ressemble à une balade dans l’une des plus belle ville du monde. Mais tenir l’allure n’est pas facile à cause de l’affluence monstre. Les cinq premiers km passent vite. Les spectateurs sont très nombreux et encouragent les sportifs, on en prend plein les yeux avec le passage sur les Champs-Elysées, la Concorde, Rivoli et le Louvre et enfin la Bastille. Premier ravitaillement, j’ingurgite mon premier gel. Le goût me surprend ainsi que la texture. Heureusement que l’eau fait passer le tout facilement. Je reprends mon rythme. J’arrive au 10ème km et donc le Bois de Vincennes. Pour le moment, la course n’est que plaisir et je reste sans trop de difficultés autour de mon allure. J’arrive rapidement au 15ème km puis le 20km. Le corps et la tête vont toujours aussi bien. L’entraînement paye. Je passe la première moitié du parcours presque comme à l’entraînement, sans aucun pépins. Je suis agréablement surpris parce que je me sens toujours très bien. Le comble. Aucune douleur. Dois-je accélérer, me freiner ? oui ? non ?
Notre-Dame de Paris se dessine. La succession de tunnels et ponts se profile, succession de montées et descentes sous les ponts le long de la Seine. Et pourtant toujours aucun signe de fatigue.
Je trouve que je vais trop vite mais tant pis ! J’en ai sous les semelles. Mon GPS cesse de fonctionner sous les tunnels et ponts plus ou moins longs. Cela me donne une excuse pour courir à la sensation. J’essaye de me raisonner à la vue des premières défaillances chez les coureurs. Les monuments mythiques défilent : le Musée d’Orsay et la plus belle, la Tour Eiffel.
30ème km, la vraie course commencera. La tête et les jambes vont toujours à merveille. Je suis heureux, la ville est belle. Je vais bien. Prochain ravitaillement, comme à chaque fois je bois une petite partie de ma bouteille d’eau accompagné de mon gel. Je sens bien dorénavant que mon corps en est plus que reconnaissant. Je me demande si le fait de rester dans ma zone de confort était une bonne idée. J’aimerais quand même atteindre mon objectif. Les défaillances se font plus nombreuses. Je double énormément de coureurs me semble-t-il. Les kilomètres se défilent et mon corps semble me dire que cela commence à bien faire. Je me concentre sur moi, mes sensations. Je ne regarde plus ma montre si ce n’est au ravitaillement et tente de conserver une allure correcte. J’attends avec impatience le prochain ravitaillement. Je suis dans une portion difficile du parcours. Le fait de voir d’autres coureurs en plus grande difficulté, paradoxalement, me rassure. Je me dis que je ne vais pas si mal que cela. Bref, je rêve. Du coup, je n’ai aucun souvenir du parcours. Y avait-il quelque chose à voir ? Le Ravitaillement est un vrai bonheur. Cette eau minérale est une vraie joie. Ce gel qui me paraissait écœurant, un vrai nectar ! Je prends mon temps pour m’alimenter. Les mètres me paraissent de plus en plus longs. C’est dingue tous ces coureurs qui marchent, s’étirent !
Je me dis qu’au quarantième km, il ne restera presque plus rien et qu’il faudra tout donner. C’est rien 2, 195 km !
Par manque de vigilance, je zappe le dernier ravitaillement. J’ai l’impression d’aller plus vite. C’est totalement faux mais ce n’est pas grave. Là, j’y crois. Je vole. 2,195 km! Il ne reste que 2,195km. Tu en as fait 40. Je donne tout. Il y a de plus en plus de monde. J’ai des frissons ! Je vais le faire ! Je vois l’arrivée ! je cours, je cours ! Je suis heureux ! 🥳🥳
No pain, no gain! 💪💪12 semaines d’entraînements avec une moyenne de 95km/semaine et 5/6 sorties/semaine!
Objectif atteint, 3h05 (M3H 158/ 4243 ).

C’est quand le prochain marathon ?

Résultats :

Abdelali Amari : 03:05:26

Benoit Schneider : 04:08:49

Blandine Vieille-Girardet: 04:32:13

Eric Lonchampt : 04:08:49

Laurent Leturger : 04:32:12

Diaporama :

Vidéos :

Blandine au 40iéme !

Blandine devient une marathonienne !

Laissez un commentaire

7 commentaires sur “Marathon de Paris 2023