Voici le récit de Christophe le semi-marathon de Rouen qui s’est déroulé le 25 Septembre 2022.
Récit de Christophe :
Ma première course officielle, le semi de Rouen 25/09/22
« Toute première fois, toute toute première fois » … Enfin, non, pas tout à fait, j’avais couru au début des 70’ … des 60m sur piste ; mais y’a prescription, je suppose !
« 5 heures du mat, j’ai des frissons » … Bah non plus, pas tout à fait, il est 4h30 ce dimanche quand je me réveille en sursaut ; purée, encore 1h30 à compter des moutons et à me demander ce que je viens faire dans cette galère. Je somnole et puis arrive la sonnerie qui m’arrache du lit. Direction la cuisine pour un petit déj copieux, la douche pour sentir bon quelques dizaines de minutes (parce qu’après, ça sera le fauve) et je peux enfin vérifier pour la 317 fois mon équipement que j’ai préparé et largement vérifié la veille. Stressé moi ? Non, pas du tout … Et pourtant, pas vraiment de raison, j’ai déjà couru 3 ou 4 fois 21 km, je me suis bien entraîné et je me sens en forme … sauf une douleur persistante de la voute plantaire gauche qui me tarabuste depuis quelques temps ; c’est le seul doute que j’ai, ne pas pouvoir finir ou en clopinant, à cause de cela.
5 minutes de voiture avec une partie de ma famille et me voici à pied d’œuvre ; j’avais repéré les lieux en allant chercher mon dossard vendredi et je me sens donc presque comme un poisson dans l’eau (ça me connaît, suis plongeur en passe-temps favori). On regarde les marathoniens se préparer et partir ; départ dans 30 minutes pour moi, il est temps de laisser mon sac à la consigne et m’échauffer doucement. Ayé, on est appelé au départ ; je me positionne dans la « foule » (1 900 participants quand même) et me rends compte que je ne suis pas vraiment à ma place, trop de grands gabarits, jambes longues et fines autour de moi ! Je recule pas mal et finis par me retrouver une dizaine de mètres devant le lièvre « 2h » ; bon, ça ira, ça me fera un repère visuel, moi qui aie planifié 2h10 et espère secrètement 2h.
Après moulte hésitations, la météo est en tout cas avec nous car il fait frais mais comme le soleil brille sous un ciel quasi pur, ça ne se sent pas. Pour une fois que Rouen ne mérite pas son surnom (« le pot de chambre de la Normandie », c’est vous dire) !
Et go, le départ est donné ; ça ne se marche pas trop dessus et les premières rues sont larges pour ne pas avoir à faire sa place. Je me suis fait un plan de marche sur ma montre (départ lent) et j’ai lu qu’il fallait bien « oublier » le reste pour ne pas suivre le troupeau ; pas facile, je me fais doubler tout le temps, et « vite ». A ce rythme, je vais me retrouver bon dernier, surtout ne pas regarder derrière … au cas où ce serait vrai !!! Allez, on se concentre, on profite et on assume. La montée vers le stade R Diochon s’avale facilement et c’est avec curiosité que je pénètre le parc des Bruyères, que j’ai foulé pour la dernière fois il y a environ 45 ans (Rouen est ma ville natale) sans jamais y retourner depuis. Je me sens bien, pas de douleur et cœur/poumons sont au bon rythme. J’avais « snobé » le 1° ravito, étant « autonome » à peu près, je décide de prendre de l’eau au 2° ; bon, boire au verre en courant donne un résultat, disons spécial, la moitié sur les mains, l’autre sur le torse et le reste dans la gorge ! Même en ayant pincé le gobelet. Pas grave, c’était plus pour le fun. Pas mal de monde sur le parcours à nous soutenir, y compris la vielle dame (75 balais au bas mot) qui me crie « vas-y papi ». Le couple courant à côté de moi se marre quand je lui réponds que c’est aussi la toute première fois pour moi (qu’on me traite ainsi). Toujours en forme, je suis un peu mieux que mon plan de marche mais je ne veux surtout pas savoir de combien et j’ai moins peur d’être le dernier vu qu’une boucle m’a permis de voir que ça s’étalait pas mal derrière aussi ; ouf ! Cela dit, il y a bien longtemps que je ne vois plus la flamme du lièvre « 2h » et ça me fait gamberger un peu. Km12, ça roule et « j’attends » la rue de la république (km18), sachant que c’est une petite côte qui peut faire mal mais en même temps, c’est le signal de la fin, avec du plat et de la descente. Sauf qu’entre les deux, j’ai oublié quelques bosses (oh, pas grand-chose mais de quoi faire douter) ; ça donne un petit coup de mou vers les km16/17 et déclenche mon dernier ravito « perso ». Bien m’en prends car le coup de boost est quasi immédiat et je décide d’accélérer (vs mon plan), avec pour effet de doubler « pas mal » de coureurs/coureuses. Je me sens vraiment bien j’avale la rue de la république sans y penser. Tiens, le dernier ravito, je vais piquer 2 ou 3 abricots sec et miam, du chocolat, sans aucun effet sur le physique (surtout au km19) mais bon pour le cerval (oui, y’en a qu’un chez les hommes). Autant les abricots, ça passe, autant je ne referai pas l’expérience du chocolat, pas glop à ingérer en courant ! J’attaque la dernière descente (rue J d’Arc, km19+) et je rejoins un couple, dont la femme me dit « ah, tiens, c’est papi » ; on se marre, on papote un peu et je les lâche pour finir « à fond ». J’entends un volontaire dire « allez, reste un kilomètre » et je sais que je vais tenir l’allure jusqu’au bout ; 500 m, j’aperçois le portique, mais merde, c’est encore loin ; 100 m, je distingue un « 02h0x » et je souris intérieurement ; 20 m, je souris extérieurement et je termine en lisant affiché « 2h06 ». YYYYYEEEEEEESSSSSSSSS.
Je récupère ma médaille, de quoi grignoter un peu ; je marche tranquillement, pour mémoriser l’ambiance et savourer ma « perf ». Quelques marches à monter me font sentir que je suis proche de la crampe aux cuisses ; tout doux, garçon, t’as le temps maintenant ! Récupération de mon sac, j’enfile une veste chaude et me dirige à pied vers mon point de rdv avec ma famille. Repas (de famille) et je leur conte ce que je viens d’écrire, entre moulte verres d’eau. Il est temps de reprendre la voiture pour rentrer sur Maule.
Voilà, c’était ma première, mais pas ma dernière, ça c’est sûr. Moi qui coure seul (en ne comptant pas ma chienne qui m’accompagne souvent, mais je lui trouve peu le goût de la conversation !) depuis 2 ans, pouvoir papoter (et m’apercevoir que finalement, on y arrive, même si c’est un peu haché) avec de parfais inconnu(e)s, partager les encouragements avec les volontaires de l’organisation et/ou le public sont nouveaux et j’ai apprécié. Tout comme (re)découvrir une ville sous un autre angle (j’ai été sidéré par le « silence » dans les rues, tellement habitué à les côtoyer remplies de voitures), à (très) faible allure. Marrant mais j’y ai retrouvé des sensations communes à la balade en moto (mon autre activité favorite).
C’est quand qu’on recommence ?
PS : ce CR était une première aussi, mais pas sûr que les suivants soient aussi « détaillés » !
Résultat :
Christophe Brient : 2h05.49 – 1488/1915 – 36/42 de la cat. M5H
Diaporama :




Bravo Christophe, ça démarre fort ! très bon chrono prometteur et tu verras en faisant des courses avec les ASM y aura moins de pression, enfin si, mais à la fin dans un verre avec de la mouse!
Et merci pour ton premier récit !
Bravo pour ton premier semi et ton premier récit (qui ne sera pas le dernier). Toujours excitant et motivant de se fixer des challenges de chrono et tu as atteint ton objectif de temps. La barrière des 2 heures va tomber très vite.
Super Chrono pour une première course officielle
Félicitations Christophe
Bravo Christophe ! Bravo pour avoir réalisé ton premier semi sous ton objectif !! Une belle prestation!
Félicitation pour ce semi avec un bon chrono et un bon récit !
Ah benhun tel détails de course, ça aurait été trop dommage de ne pas le publier! Merci Christophe
Bravo à toi Christophe pour ce beau récit mais surtt cette belle perf. Cela nous donne ou nous redonne l’envie de s’inscrire et de nous fixer de nouveaux objectifs.
Bravo Christophe! Récit très sympa à lire et bon chrono pour une première course. La barre des 2h va vite tomber 😉
Bravo Christophe pour cette première course et pour ce premier récit. Tu verras … l’entraînement paye vite. Et si tu veux aussi perfectionner le papotage en courant, on est quelques spécialistes ☺️
Bravo Christophe. Très sympa ton récit. Tu verras, les courses en groupe ASM c’est encore plus sympa.