Marathon de Paris 2021 10


Voici les récits de nos héros du Marathon de Paris qui s’est tenu le dimanche 17 Octobre 2021!!!!

Récit d’Eric :

Ce fameux marathon de Paris devait avoir lieu en avril 2020 et je devais le faire avec mon binôme de choc (monsieur Laurent LETURGER, notre cher trésorier et webmaster…) pour battre son RP, objectif 3H30…dans un SAS 3H15 ! Nous avions réussi l’année précédente, en trinôme avec notre cher Nico à faire un RP pour Laurent et des larmes en passant la ligne d’arrivée et des noms d’oiseaux au 30ème avec un célèbre « le mur je t’encule… » qui me restera à vie, crié fort et complètement assumé et qui me vaut encore en écrivant ces quelques lignes un fou rire !

La crise sanitaire étant passée par là, ce marathon est repoussé pour le 17/10/2021…

Nous savions tous les deux que le 3H30 en 2021 était quasi inaccessible et pensions le faire déguisé en mode pur plaisir…

Laurent me prévient quelques jours avant qu’il ne peut pas s’aligner sur la ligne de départ. Je ne me vois pas le faire seul celui là alors je sais que Jean-Noël veut tenter un 3h30 alors je décide de l’accompagner mais en restant sur la réserve car je ne suis qu’à 4 semaines du marathon de BERLIN et je me sens fatigué : je décide de suivre son plan d’allure en lui promettant de tenir jusqu’au semi au moins et comme le marathon de CHABLIS est dans 7 jours je ne veux pas me mettre dans le rouge d’avantage car je serais déjà a mon troisième en 2 mois (Chantilly, Berlin, Paris…) !

Dimanche matin, départ en RER avec Jean-Noël, sa femme et sa fille pour jouer les supporters de choc !

Départ vers 9h30 et Jean-No a décidé de partir sur une allure de 4.40, je mets ma garmin en mode allure moyenne pour rester dans ses temps de passage et dès qu’il veut diminuer l’allure je l’écoute, tout se passe comme prévu, cette moitié de parcours est en descente ou plate et Jean-No est en forme et bizarrement moi aussi, la fatigue des jours précédents est complètement partie.

Le semi est parfaitement dans les temps d’allure de Jean-No et arrive les quais de seine avec ses coupes pattes légendaires, je ralentis l’allure pour que Jean-No puisse me rattraper je l’ai toujours en ligne de mire et je maintiens le cap…Vers le 30eme, je décide de réduire l’allure car notre allure moyenne est dans le 3H30 et Jean-No semble aller moins bien et je sens que la fatigue me rattrape et je repense à la phrase de mon binôme de choc et son mur… exactement au même endroit MDR, j’ai du mal à me retourner pour voir si Jean-No me suit : je tente de garder cette allure moyenne mais de 4.55 puis 4.56 et je me dis que Jean-No va me rattraper et 4.57 et je finis en allure générale à 4.58 mn/km : soit un final à 3H30 et 05 secondes de trop (lol), une broutille et Jean-No est pas loin derrière… C’est le principal !

Félicitations à tous les coureurs arrivés ou non et surtout aux primo marathoniens et comme dirait Président, oh Président « rien n’est écrit »

Je dédie ce marathon à mon binôme de choc et à la souris qui se reconnaitra…

Hâte de vous retrouver sur d’autres aventures !

ASment vôtre !

Eric LONCHAMPT

 

Récit de Thomas :

Après l’annulation du MDP2020, j’avais décidé de ne pas faire ce le Marathon en Octobre 2021 car pas envie de m’imposer ni d’imposer à ma famille une prépa pendant le mois d’aout.

Bref, je suis fermement décidé à ne pas courir ce marathon jusqu’à ce Dimanche 3 Octobre ou je rejoins une partie du grouppe ASM qui termine sa nième sortie longue.

Je cours 12km, ce qui est ma sortie la plus longue depuis le 30km off de l’ASM en Mai.

Je prends un plaisir de dingue et me dis que vu que j’ai toujours ce foutu dossard, pourquoi pas prendre le départ et voir combien de temps je tiens.

Le seul truc qui me rassure est que ce 12 derniers mois, j’ai fait du vélo, beaucoup de vélo et que le foncier est la… par contre les jambes, c’est autre chose.

Au pire, je fais une sortie longue de 25kms, à Paris, dans une ambiance de folie, et rentre en métro à la maison… Y a pire comme scenario.

J’appelle Fab le jour même, et lui demande si ce n’est pas une folie de faire un marathon sans prépa spécifique… il me répond que non, vu que j’ai le foncier et à condition de courir ce marathon en intensité EF, c’est-à-dire a 77% FCM Max. Venant de Fab, cela me rassure a bloc (MERCI !).

Une semaine avant la course, on fait un 20k tranquille avec mon Jéjé, qui se remet de sa blessure au mollet, et nous voilà prêts (ou pas) pour Paris 2021.

Dimanche matin, temps de rêve, on prend le départ avec Jéjé dans le sas 3h30.

Pour la première fois au départ d’une course, je n’ai aucune pression, aucun objectif, à part celui de prendre du plaisir.

J’ai programmé ma montre pour n’indiquer que le Cardio et le nombre de kilomètres parcourus. Je n’aurai donc aucune idée de l’allure ni du temps couru.

 

Je me cale sur 140 pulsations et on papote tranquillement. On croise nos femmes et enfants au 7eme. Quel pied, jusqu’ici tout va bien.

A partir du 10eme, bizarrement, je me sens de mieux en mieux, le cardio ne dévie pas d’un poil et les kilomètres s’enchainent.

Arrivée au semi, je me dis qu’a partir de maintenant, c’est du bonus.

Ma femme et ma fille m’attendent au 25. Je cours un peu avec Jeanne qui m’encourage et me donne rendez-vous au 35eme…

 

Les tunnels arrivent, j’appréhende, me concentre, gère le cardio mais constate un début de dérive cardiaque… Je suis désormais à 83% de FCM même quand je baisse l’allure.

Je continue, en me disant que tant que je n’ai pas de crampes, j’avance, et je suis tellement concentré sur ces foutus tunnels que j’en perds mon Jéjé.

 

A partir du 30eme, les jambes se raidissent mais rien d’insurmontable, le Marathon commence….

En fait, j’adore ce moment où il faut trouver des raisons de continuer…

Arrivé au 35eme, je retrouve Mélanie (ma femme) et Jeanne (ma fille) qui court avec moi en me disant qu’elle est trop fière… j’ai plus le choix, il faut finir.

Les jambes sont raides, je sens que les crampes ne sont pas loin alors je modifie ma foulée pour qu’elle soit rasante et, bizarrement, je me sens accélérer et revenir sur mon allure initiale.

Les 7 derniers kilomètres sont difficiles mais ça tient.

Je passe la ligne d’arrivée sans aucune idée de mon temps et suis juste heureux d’avoir fini et d’avoir profité de ce Marathon à fond.

Quel pied !

 

Pour la petite histoire, j’améliore mon temps d’une minute par rapport à Paris 2019 tout en prenant cent fois plus de plaisir 😊

 

 

Récit de Valérie L : Voici l’histoire d’un marathon, pas comme les autres…..

Le 14 avril 2019, je vais encourager Marina (qui était à l’ASM) sur le Marathon de Paris…..et je décide d’acheter mon dossard pour Paris 2020, suite à l’engouement général que je venais de vivre en tant que spectatrice et au bonheur vu dans les yeux de Marina.

Marathon 2020 reporté…..puis annulé bien sûr. Nouvelle date prévue le 17 octobre 2021.

Mais malheureusement, je ne suis pas aussi en forme qu’en 2019 et 2020. Voici une brève rétrospective quant à mes ennuis de santé qui me font douter à prendre le départ.

Depuis décembre 2020, je traîne une douleur récurrente en bas du dos…..après plusieurs consultations chez mon médecin du sport, 1ère infiltration en février 2021 et 2ème infiltration en mars 2021 et pas d’amélioration. On me prescrit IRM et scanner et on me découvre une discarthrose (vieillissement discale) et une sciatique (vive le télétravail et la position assise non-stop qui ont révélé ces douleurs). Mon médecin du sport me prescrit des séances kiné et une infiltration du rachis lombaire. Je vais donc consulter Sandra qui me prodigue des soins dès avril, 2 fois par semaine. Sandra me donne aussi beaucoup de conseils sur les étirements que je fais seule à la maison. Les séances kiné améliorent mon état mais je suis toujours « très raide » sur tout le côté gauche. Je décide donc pour me donner toutes les chances de courir ce marathon, de faire l’infiltration du rachis qui est programmée le 30 août.

La préparation doit commencer 12 semaines avant le marathon, soit vers le 26 juillet.

Mais patatras, 1er effet kiss cool, je fais une déchirure de la rétine le 12 juillet, reconstruction au laser en urgence et interdiction de courir jusqu’au 12 août. Je vois ma préparation marathon s’effondrer, je suis dégoûtée. Je profite de mes congés pour faire du renforcement musculaire avec abdos, gainage, renforcement ceinture abdominale, fessiers (merci à Caro Paulin de m’avoir conseillé l’application « Nike Training »). Mais je ne m’avoue pas vaincue, le 13 août, je mobilise les troupes de l’ASM pour les entraînements du mardi et jeudi, et c’est reparti !!! J’y crois. Tout le monde rentre au fur et à mesure de congés et on commence la préparation marathon à Sainte Gemme, allez GO !

2ème effet kiss cool, je fais l’infiltration du rachis lombaire le 30 août, obligation de rester allongée durant 48h et interdiction de courir pendant 10 jours (et en plus pas d’amélioration de mon mal de dos). Je rate des séances à Sainte Gemme dont la séance de 2H30 que je dois courir seule ; je suis déprimée, je me traîne, c’est une horreur absolue.

Je suis toujours en arrêt lorsque les entraînements du club reprennent, je reviens parmi vous tous le mardi 14 septembre et le marathon est dans 4 semaines…..mais le fait de reprendre les entraînements, de tous vous revoir, me motive de nouveau.

Je suis toujours en kiné chez Sandra qui m’a toujours soutenue et a cru en moi. Je gère les douleurs comme je peux, avec énormément d’étirements.

Dernière séance avec Sandra samedi 16 octobre…..départ demain, je suis pétrifiée…..je pense avoir l’endurance mais j’ai tellement peur d’avoir d’énormes douleurs et de devoir abandonner, c’est quitte ou double.

 

DIMANCHE 17 OCTOBRE – SAS 4 :15 avec Marianne, Guillaume, Séverine, Titi et Khalou.

Notre allure définie est 6:30. Je n’ai bien sûr pas d’objectif de chrono, juste finir ce marathon qui m’aura fait cauchemarder.

Départ plus tôt que prévu à 11:06 au lieu de 11:30, nous sommes surpris mais on n’a pas eu le temps de stresser. Et c’est parti, je suis physiquement bien et le mental aussi. J’ai décidé de faire ce marathon donc j’assume !!! mon état d’esprit est positif et en mode warrior.

Je cours auprès de Marianne et Guillaume, ça me rassure énormément. Séverine et Titi sont devant. Khalou est derrière nous avec son copain Christophe.

1er ravito à 7.2 kms et ensuite un ravito tous les 5 kms. On passe les 10kms, tranquille, on arrive sur Vincennes et au 15ème, douleurs au dos….je n’attends surtout pas que cela s’amplifie, je prends du paracétamol (pas le choix) et je balance à mon cerveau de façon régulière « je n’ai pas mal au dos, je n’ai pas mal au dos ». Nous sommes tous les trois avec Marianne et Guillaume car Titi et Séverine sont partis devant, on ne les voit plus. On passe le semi en 2 :18. Marianne me dit que cela va être dur la suite, elle a aussi des douleurs…..et ne sait pas comment les gérer…et comme je ne m’y attendais pas, pour ma part, douleur après le semi au genou droit….je connais cette douleur et j’ai apporté ma genouillère. Marianne s’arrête avec moi, suis obligée d’enlever ma chaussure pour mettre ma genouillère (putain quelle perte de temps, je suis en kit !). Au niveau du 23ème km, arrêt technique pour Marianne. Je l’attends et pour ne pas gêner les coureurs, j’ai la bonne idée de monter sur le trottoir qui est très haut, je sens bien passer la marche…..je trottine autour des toilettes et Marianne sort comme une bombe, allez c’est reparti !

Au 25ème, ma collègue Valérie qui a déjà couru 4 fois le Marathon de Paris nous rejoint. Je la connais seulement depuis 3 mois et elle m’a proposé gentiment de m’accompagner. Elle arrive sur la partie la plus dure, elle connaît bien le parcours ; on arrive sur les quais avec les tunnels !!!! Le premier tunnel est long, très mal éclairé, je ne me sens pas à l’aise du tout, c’est glauque. 2ème tunnel…..Marianne voit arriver le 3ème tunnel : Pont de l’Alma, au secours !!! mais ça passe, on court toujours, aucun arrêt. Et Paris, c’est tellement beau !!!

Le 30ème km arrive, je vais bien, mais les jambes sont très très lourdes. On parle du mur, ben moi je ne me le prends pas en pleine face, au moins un truc positif !!! et qui qu’on voit arriver au 33ème ??? notre Cricri !!! Elle arrive avec toute sa fraîcheur, son sourire, sa bonne humeur et sa bienveillance. Elle nous met de la musique, nous parle beaucoup et nous prend en photo (étonnant de sa part !). Elle court devant nous, elle gambade. Cricri « donne-moi tes jambes » car moi suis en mode « éléphant », j’ai l’impression d’écraser 3 tonnes à chaque foulée tellement c’est dur mais on court toujours ! On rejoint Titi qui a des grosses douleurs au niveau de la voûte plantaire, il a laissé partir Séverine.

Au ravito à 34.6, je suis devant avec Valérie qui me demande de trottiner pour me préserver (il faut savoir que j’ai géré tous mes ravitos solides avec des gels OVERSTIMS et j’ai uniquement pris de l’eau aux ravitos). Cricri vient nous voir et nous dit de continuer, elle s’occupe de Marianne, Guillaume et Titi.

Et c’est reparti….vers le Bois de Boulogne…..qui est très agréable, je sais que l’arrivée est proche mais au 38ème, patatras, j’alterne marche et course…..je ne suis pas fatiguée, je n’y comprends rien. Valérie me dit qu’il reste à peine 4km…elle m’encourage mais je bug complètement. Et j’entends au loin au 40ème crier mon prénom, ma fille Juliette, ma sœur Sandrine et ma nièce Mélanie sont là !!! Elles font un bruit d’enfer, j’arrive vers elles, des inconnus crient mon prénom, elles ont mobilisé tout le monde autour d’elles, un truc de dingue !!! Je suis si contente de les voir, elles commencent à courir avec moi mais je marche de nouveau…..je crois que ça me rassure. Valérie me dit de ne pas m’arrêter, que j’aurais du mal à repartir mais je repars en courant. Je vois le panneau 41k au loin et je suis furieuse, ma montre indique 41.9 et suis dégoûtée, je marche de nouveau à 1.2 km de l’arrivée, je n’y crois pas !!! Je n’ai aucune excuse mais en y réfléchissant, je crois avoir trouvé d’où venait ce putain de bug. Pour moi, j’étais toujours dans le Bois de Boulogne, et je n’arrivais pas à concevoir que l’avenue Foch était au bout, que j’y étais presque. Valérie, Juliette, Sandrine et Mélanie sont stoppées à 500 m de l’arrivée.

Je suis seule maintenant…..un bénévole capte mon regard, il voit que je suis en interrogation totale, il me dit tout de suite « il te reste 450m »…..et j’arrive encore à penser « bon bah je vais le croire, il a l’air sincère le garçon »….Et timidement (je vous le jure) j’arrive sur cette avenue Foch et là, incroyable, une foule en liesse qui tape sur les barrières, un bruit inimaginable… et je vois l’arche de l’arrivée……j’y suis presque !!!!! ma fille et ma sœur continuent de courir sur le côté et me hurlent dessus. Plaisir total, kiff, tout ce que vous voulez mais quel bonheur de passer cette ligne d’arrivée en 4:52:23 et 43:12 kms à ma montre.

Je suis FINISHER et fière de l’être, j’ai beaucoup douté au vue de mon état mais ma motivation et ma détermination ont fait explosé et balayé toutes mes douleurs (fuck) , je n’ai rien lâché et c’est grâce à vous tous, à courir à vos côtés en entrainements, en sorties le dimanche, en préparation, tous ces moments auprès de vous ont été des facteurs déterminants au niveau de ma motivation. Je n’aurais jamais pu courir ce marathon seule alors MERCI MERCI et encore MERCI à Marianne, Guillaume, Séverine, Titi, Khalou, Cricri, Valérie, Sandrine, Juliette et Mélanie !!!!!!

Et un ENORME MERCI à Sandra !!!!!!!!!!!!! Grâce à ton pistolet magique et aux séances de soucoupe volante dans la grande salle, j’y suis ARRIVEE !!!

A aucun moment je n’ai perdu espoir, à aucun moment j’ai dit « c’est long, je n’en peux plus », à aucun moment j’ai dit « plus jamais ».

« La force ne vient pas des capacités physiques mais d’une volonté invincible ». Ghandi

 

Récit à quatre mains de Marianne et Guillaume :

Je me suis inscrite au MDP d’avril 2020 pour accompagner Kalou avec Laurence. Le Covid étant passé par là, le MDP s’est retrouvé après plusieurs reports le 17 octobre 2021.  Pas idéal comme date pour planifier la prépa qui doit démarrer 10 semaines avant soit début août.
Je décide de faire la prépa avec Marianne et selon ma forme de me lancer dans le marathon en rachetant un dossard.

La prépa consistait à des sorties longues le WE en plus des entrainements de la semaine.

Le cumul des sorties longues (a priori) me provoquent une légère douleur au talon d’Achille mais c’est stable je décide donc d’y aller. Alexis a justement son dossard à céder (et même à donner) car il ne pourra y être (merci Alexis !)

 

Dimanche 17 octobre, nous y sommes. Nous prenons le RER à Saint Germain en Laye avec Valérie L., Séverine, Thierry, Kalou et Christophe, un ami de Kalou qui l’accompagnera.

Nous sortons place de l’étoile et descendons les champs Elysées jusqu’au sas 4h15. Le départ est prévu à 11h30, il est 10h30, un tour par les urinoirs même pour les femmes (génial ce truc), quelques photos, nous nous asseyons en tête de sas, il y a de la musique, l’ambiance est sympa…

Au bout de 30mn, nous réalisons que les autres personnes ont des dossards 4h30. Du coup nous avançons vers le départ, à peine le temps de poster  un ou deux messages pour prévenir les supporters et finalement arrivons sur la ligne de départ d’où nous partons quasiment directement vers 11h. C’était un peu surréaliste comme départ !

 

Séverine, Thierry, Valérie et nous, partons sur une allure 6:20-6 :30 (correspondant à 4h30), Kalou et Christophe restent sur allure moindre.

 

Le MDP présente l’intérêt de courir dans l’environnement magnifique de notre belle capitale. Il y a beaucoup d’ambiance, j’adore les groupes de percussion, ça me redonne de l’énergie.

Les premiers km sont évidemment faciles, mais dès le 8ème avec une petite côte, nous trouvons que ce n’est déjà pas si facile.

Aux ravitos, tous les 5km, je bois scrupuleusement une bouteille de 33cl et mange un peu de sucré. J’ai également 500ml d’eau + électrolytes dans mes gourdes (pour prévenir des crampes). J’ai emporté deux litres d’eau + électrolytes dans mon camelbak, je bois un petit peu moins mais j’attrape un sucre et un tuc à chaque fois.

Séverine et Thierry prennent un peu d’avance et le groupe se divise en deux, nous restons avec Valérie. Le nerf fibulaire de ma jambe droite  décide de se manifester alors qu’il était resté plutôt discret depuis la première préparation de ce marathon en mars 2020. C’est un peu tôt pour avoir mal. J’ai des fourmis dans tout le bas de la jambe.

Devant le château de Vincennes, une jeune femme m’encourage, mais je ne la reconnais pas. Chaque fois que mon mollet devient douloureux, je repense au visage de cette femme et je cherche qui cela peut bien être… le reste du marathon ne me suffira pas à retrouver le nom de cette personne.

Dans le bois de Vincennes c’est plus calme, il y a moins de supporters.

Vers le 20ème km un petit garçon avait une pancarte avec un rond vert et le texte « Press button for super power », je touche le bouton vert, ça marche !
Tout se passe bien jusqu’au semi, je fais même une photo pour l’envoyer sur Facebook. Mais comme le disaient Yoda et Eric, au semi, on n’est pas à la moitié d’un marathon, on a fait le plus facile (surtout sur celui de Paris).

Une autre Valérie, collègue de Valérie, nous accompagne un peu avant les quais de seine et nous rebooste, heureusement car nous entrons dans les fameux tunnels, le premier est interminable.

Marianne a déjà fait deux marathons, alors que j’ai fait au maximum 30km avec de grosses difficultés à partir du 25ème (plus d’énergie dans les jambes et début de crampes).

Et en effet, pour moi, le mur n’est pas à 30 mais un peu après le 25 où chaque km est vécu comme un petit mur.

Les jambes sont lourdes et il reste encore beaucoup de kilomètres… Finalement la difficulté ne viendra pas de cette légère douleur dans le tendon d’Achille mais de la fatigue des jambes.

A partir du 28ème km, nous ralentissons franchement (~7mn/km) mais nous doublons encore beaucoup de personnes qui courent ou marchent.

Un peu avant le 30ème je regarde ma montre et m’aperçois que ça fait déjà 3h15 que nous courrons, la dernière fois que j’ai regardé l’heure, nous étions au semi. C’est un peu comme une faille spacio-temporelle 

 

Au 33ème Christine qui avait déclaré forfait nous rejoint pour nous accompagner jusqu’à l’arrivée. Sa pêche, sa bonne humeur et ses encouragements nous aident beaucoup (Merci Christine !)

A partir de là nous avons mal partout aux jambes, les mollets se crispent un peu et nous comptons les km qui passent finalement assez vite.

Nous retrouvons Thierry qui a une forte douleur dans la cuisse et qui alterne marche/course autour de nous.

Les Valérie sont parties devant.

Je me dis que tant que les douleurs dans les jambes n’augmentent pas, il suffit de continuer en acceptant cet inconfort. Comme beaucoup le disent, après le 30ème tout se fait dans la tête et plus dans les jambes.

Nous marchons lors des ravitaillement mais plus ça va plus c’est dur de repartir. Je remarque qu’à Paris, les stands de ravitaillement sont plus long que sur d’autres marathons.

Il faut donc tenir, on n’a pas fait tout ça pour abandonner à quelques km de l’arrivée. Au 38ème, j’ai un peu la nausée, je ne sais pas si je suis trop fatiguée, si je dois prendre encore du sucre ou plutôt de l’eau…, 39, autour du 40ème on retrouve Valérie avec sa fille, sa sœur et sa nièce qui mettent l’ambiance, 41, allez ! Moins d’un km ! Panneaux 500m, 350m, J’arrive à accélérer un peu, je retrouve un peu d’énergie grâce aux supporters qui tapent sur les barrières, mais Guillaume sent un début de crampe dans le mollet droit.

Enfin la ligne d’arrivée ! We did it !

Je trouve que ce marathon a été plus dur que les précédents, probablement un peu vite je suis partie. J’ai apprécié partager cette épreuve avec l’homme qui partage ma vie.

Je suis content d’avoir eu la volonté pour aller au bout mais on ne peut pas vraiment parler de plaisir. Le vrai plaisir sera au moment de s’allonger sur l’herbe à la sortie du sas d’arrivée ! C’est une belle expérience du dépassement de soi.

 

Récit de Olivier :

Il y a des courses que l’on ne sent pas à l’avance et ce marathon je ne le sentais pas vraiment.

Avec une préparation un peu fantasque, je ne suis pas un adepte des plans millimétrés et avec les 1h59 du semi de Bois d’Arcy, j’étais loin de me sentir au top de ma forme.

Caroline et moi, nous voilà donc en ce dimanche matin, paré pour prendre la direction Charles de Gaulle Etoile via le RER, nous croisons quelques coureurs ; nous échangeons des petits bonjours. Je dis à Caroline … « j’ai plus envie d’y aller …. ». J

Arrivée à l’Etoile, les choses se précisent. Les couloirs de la station sont remplis de coureurs. Direction la consigne pour y laisser les affaires d’après la course, je laisse mon sac et me voilà en tenue de coureur. Il fait un peu frais (en vrai, ça caille). Maintenant direction le sas de départ sur les Champs Élysée, j’ai un dossard 3h45 (très optimiste direz-vous, mais ça arrive quand on prend son dossard un an et demi à l’avance. Il est difficile de préjuger de la forme du jour J).  Un peu de papotage avec Caroline pour vérifier nos points de rencontre. Nous croisons Gilles à l’entrée du sas et je rentre avec lui après un échange de « bonne course ». Il va se placer à l’avant du sas tandis que je reste à l’arrière. Quelques minutes plus tard, je croise Laurent & Benoit. Nous nous étonnons de nous retrouver dans une telle foule, là encore nous nous souhaitons « bonne course ». Je les laisse aussi se placer à l’avant. Plus que quelques minutes avant le départ, plusieurs vagues du sas des 3h45 partent. Je suis dans la dernière, et un départ à 10h22, je lance le chromo… maintenant il n’y a plus qu’à courir J

La descente des Champs est toujours un super moment avec la foule des accompagnateurs qui acclame les coureurs, mais il ne faut surtout pas s’enflammer. Dès le premier kilomètre il faut se caler à son rythme. Avec mon objectif, je me cale à 5’50 au kilomètre. Les premiers kilomètres sont un vrai bonheur (ça ne va pas durer…). La rue de Rivoli, le contour de l’Opéra Garnier… la foule est là et elle nous encourage. Les kilomètres défilent et je tiens l’allure. Nous passons Châtelet, l’Hôtel de Ville, Bastille. La foule est dense et de l’autre côté de la place, des coureurs sont déjà sur le retour (au km24, nous en sommes qu’au km6). Nous continuons sur le faubourg Saint Antoine. Bientôt le premier ravito, je prends une bouteille d’eau, boit un coup et la cale dans la poche arrière de mon t-shirt. Après 45 mn de course je prends mon premier gel, pour l’instant tout va bien… bientôt le passage des 10 km, on en est à 57 mn de course.

Arrive la Porte Dorée, premier point de rencontre avec Caroline, je suis content de la voir, elle court quelques mètres avec moi, je lui partage mes impressions de course de ces premiers kilomètres, elle me laisse dans la côte et me donne RDV au prochain point. Nous voilà à l’orée du Bois de Vincennes, nous faisons le tour de l’hippodrome et sortons du bois. Un peu avant la Porte de Charenton au km19, je retrouve Caroline en supportrice bienveillante. Descente ensemble de la rue de Charenton. Voilà le vingtième kilomètre qui se profile, plus qu’un kilomètre et on sera au semi. Je passe le semi en 2h tout rond et je me sens plutôt pas mal …. Reste juste à en faire encore autant. Bientôt le ravito de Daumesnil, une petite bouteille d’eau et hop on remonte sur Bastille. Bientôt les quais avec les fameux tunnels, ça commence à être dur et je baisse un peu le rythme.

Arrive le ravito du quai des Tuileries, là … ça y est… on est dans le dur. Je marche pour récupérer ma bouteille et là c’est le coup de semonce : début des douleurs dans les jambes, mes cuisses commencent à me faire mal et je trouve les kilomètres de plus en plus long (!). La montée de la fin de l’avenue de Versailles est une vraie punition, il reste 10km, et là ça va être dur. Le rythme est cassé, la machine vient de se gripper et je commence à alterner marche et course. Arrivée Porte d’Auteuil Caroline me prend au passage pour finir avec moi. Nous entrons dans le bois de Boulogne et cela ne va pas en s’arrangeant. J’ai les cuisses tétanisées, Caroline me pousse, me tire ..et fait tout pour que je cours. Elle me raconte des blagues, m’engueule gentiment, elle fait tout ce qu’elle peut pour que j’avance…je la menace de demander le divorce J J.

Un peu avant l’allée de Longchamp, je me retrouve à la hauteur de Laurent. Il me dit qu’il souffre aussi, nous faisons quelques centaines de mètres ensemble puis je le laisse partir. La machine ne veut plus rien savoir. Encore trois kilomètres … là je marche plus que je ne cours, des crampes aux deux mollets s’invitent à la fête et je commence à avoir des nausées … définitivement ce n’est pas mon jour. Arrive le 41ème km .. c’est bientôt la fin. Je réunie toutes les forces qu’il me reste, je vais essayer de finir dignement, je cours (pas vite) et je vois le panneau du km 42. Un bénévole demande à Caroline de quitter la course, puis arrive le panneau des 500m. Cette année nous tournons à gauche de la porte Dauphine et ne voyons que très tard la moquette verte de la zone d’arrivée.

L’arrivé est en vue et je cours comme je peux, mais je cours, je passe l’arrivée, je titube quelques mètres et je vomis. Au final 4h30 … c’est un de mes plus mauvais temps et c’est surtout un des plus dur physiquement de mes 10 marathons.

Et voilà j’ai fini mais dans quel état…

Maintenant reste à comprendre pourquoi cela s’est aussi mal passé et surtout corriger le tir pour le prochain…

 

Récit de Thierry :

Marathon de Paris 2020.

Ah l’année 2020 qui se prolonge sur 2021, on ne va pas ressasser le passé 😉

Inscrit pour 2020 sur le marathon pour emmener Séverine dans son premier challenge de marathonienne.

Nous voilà donc sur ce report prévu le 17 octobre 2021. Préparation un peu difficile, travaille avec le groupe du SAS 4h15.

indécis sur l’allure à prévoir, finalement nous nous fixons 6:30 au kilo, mais un objectif finir.

Le jour J approche, découverte de l’organisation perturbante avec les heures de départ échelonnées.

Du coup, pas de groupe complet d’ASM. Bon courage aux différentes teams !

Le SAS 4h15 a rendez vous pour un départ à 11h26. Nous covoiturons, RERons pour aller sur les Champs.

Arrivés bien en avance, nous nous asseyons pour nous détendre. quand soudain envahis par des 4h30. Zut nous ne sommes pas dans le bon sas.

Nous rejoignons donc tranquillement la ligne de départ… et hop c’est parti !!!

Tout bizarre ce départ du marathon de Paris. habituellement une marée noire dévale jusqu’à l’obélisque ! Là, rien, l’avenue est à nous !

Nous voilà donc lancés. papotage, réglage d’allure. Nous déroulons gentiment. Les kilomètres passent très bien. Tout le monde est content.

Arrivés vers le bois de Vincennes, quelques photos tout sourire. Avec Séverine nous continuons sur notre lancée, allure avoisinant les 6:20-6:29

Nous voilà maintenant sur les monstrueux quais de seine. Jolis quand nous ne sommes pas sous les tunnels. Pas très agréable en souterrain, musique trop forte et trop sombre.

Arrivés au 30ème, le fameux mur que nous n’avons pas vu. L’allure baisse un peu, puis au 32éme, je ne tiens plus. Douleur type sciatique à gauche et mal sous la plante des pieds.

Désolé encore Séverine, je dois t’abandonner sur la partie la plus difficile. Je m’en veux encore. Fière de toi, tu finis seule dans la partie la plus dure. BRAVO!!!

Les 10 derniers kilomètres ont été un calvaire. Nouvelles semelles, pourtant portées pendant des entrainements, me font trop mal. J’ai l’impression de courir avec des planches de bois aux pieds.

Oh surprise, Cricri est là !! Petite relance mais ça ne tient pas. Je suis rejoins par Marianne, Guillaume et Valérie, dans le dur également. Je n’arrive pas à m’accrocher trop mal et énervé de cette situation. Je n’avais jamais connu ça.

Finalement l’arrivée est là. Passage de la ligne déçu d’avoir fini ainsi mon 10ème marathon. Un apprentissage de plus, avec toujours la parole de Yoda, un marathon n’est jamais acquis.

Pas découragé pour autant, les prochains marathons arrivent rapidement. Je vais revoir cette histoire de semelles. Allez Titi, il y a des objectifs forts cette année !

 

Récit de Gilles :

Après une longue période d’abstinence de toute compétition running, ce n’est que 3 semaines avant ce 17 octobre que j’ai eu la confirmation de ma participation à mon 3éme Marathon de Paris. Durant ces longs mois d’attente, il n’y a eu aucun plan d’entrainement spécifique. Je me suis laissé porter au rythme de mes sorties improvisées et des entrainements de l’ASM de Maule, où je profitais à chaque fois que possible de la foulée d’Eric LONGCHAMPT, tout en écoutant avec attention les conseils avisés de Fabrice NOREL. Bref plutôt en forme, j’ai profité de ces 3 semaines pour travailler un peu plus le foncier avec d’avantage de sorties longues tout en me préservant de toute blessure.

 

Jour J, dans le SAS de départ 3h45, je me sens serein. Je n’ai aucune douleur, ma stratégie de course est bien définie et la météo est idéale. Top départ ! Je me concentre rapidement sur mon intensité cardiaque, et plus particulièrement après ce faux plat descendant du premier 1 km. Le rythme est bon, et même plus rapide que lors de mes sessions à mémoriser le ressenti à cette intensité. Vers le 5 ou 6éme kilomètre, je vois le meneur d’allure 3h45 qui va légèrement plus vite que moi. Je me sens facile, et je suis tenté de lui suivre. Mais une phrase de Fabrice sonne dans ma tête : « Le Marathon n’est pas un sport pour les orgueilleux ». Je laisse donc filer peu à peu le meneur d’allure. Je suis dans un rythme qui me permet d’envisager les 3h51 annoncés une semaine avant ce 17 octobre. Jusqu’ici tout va bien.

Les kilomètres défilent. Mes seules préoccupations se résument à : petits pas dans les montées, foulées plus allongées dans les descentes et intensité maitrisée à chaque retour sur le plat. Coté ravitaillements, qui ont toujours été un souci pour moi, j’ai décidé de tous les faire en buvant de l’eau et en mangeant un morceau de banane. Là aussi, je m’y tiens. Vers le 18ème km, je rattrape Thomas BOUDROT. Un salut amical, des encouragements réciproques, et je poursuis sur mon rythme qui m’amène à battre mon record personnel sur le semi (mesuré à ma montre GPS, car depuis un bon moment il y a un écart de 500 mètres entre la distance du GPS et celui du parcours). Ça, ce n’était pas prévu et je me demande si je ne vais pas trop vite. Mais l’intensité est bonne, et je me rappelle que sur ce Marathon de Paris le premier semi est plus roulant que le second. Donc aucune raison de ralentir.

Arrivent les quais de Seine dont j’ai horreur. Je sais qu’il y 4 tunnels à passer, et j’attends le 4éme avec impatience. Finalement, il arrive plus vite que prévu. Ça, c’est fait ! Proche du 28éme kilomètre, je rentre dans l’inconnu. Petit checkup de mes ressentis : aucun échauffement au niveau des pieds, aucun essoufflement, totalement lucide. La seule inquiétude vient d’un début de douleur aux cuisses mais surtout aux genoux. Il faut préciser que sur la balance j’avais 1 kg, voir 1,5 kg de plus comparé au Marathon de 2019, et que la semaine dernière, j’ai fait 22 km en ressentant comme une légère inflammation de mes genoux. Je savais qu’il y a avait un risque de ce côté-là.

Ceci reste gérable, et je bascule dans un mode où « l’intellect » prend le dessus sur les maux du corps. Je me fixe des jalons tels que la barre des 32 km où « il ne restera que 10 km », ou encore celle des 35 km pour que ceux qui me suivent via l’application puisse voir que je suis toujours dans la course. Ces derniers kilomètres, plutôt en faux plats montant ont été difficiles. Les genoux me font de plus en plus mal, et là encore la tête commande : « Plus vite tu finis, plus vite tu pourras te poser ».

Arrive le kilomètre 38. Il est temps de basculer ma montre GPS du mode « Fréquence Cardiaque » vers le mode « Rythme/Distance/Chrono » afin de bien mesurer l’écart entre la distance indiquée par ma montre et celle indiquée sur le parcours. Verdict, j’ai 800 mètres de plus à faire. En 2019, alors que ma montre annonçait 42,195km, mon corps s’était arrêté net alors qu’il restait également 800 mètres à parcourir. Hors de question de revivre cela. Et à bien y regarder, hormis les cuisses et les genoux qui font mal, je me sens bien. Panneau 40km, je souris (plutôt intérieurement que sur les photos !). Kilomètre 41 j’accélère et étrangement les douleurs disparaissent. 42,195km sur ma montre et le chrono annonce 3h47, il me reste 800m. sur les derniers 350 mètres du parcours, j’accélère encore pour passer la ligne en 3h51 et 44 secondes.

Heureux ! Je viens de passer (enfin !) sous cette barre des 4h et Je me sens mieux que lors des 2 derniers Marathons fait en plus de 4 h, et le hasard (ou presque) fait que mon chrono est celui annoncé à la minute prés.  Un instant, je me suis demandé si je n’aurais pas mieux fait de suivre ce meneur d’allure 3h45. Mais j’ai vite oublié cette idée d’orgueilleux pour savourer pleinement cette victoire sur moi-même.

 

Ce résultat conclu également mon challenge 2021 : améliorer tous mes records personnels sur toutes les distances. Il me manquait le semi et le marathon. Challenge achived !

 

Même si l’effort et le travail réalisé en amont sont plutôt très personnels, je remercie grandement l’ASM Maule qui a su, peut être sans le savoir, m’inspirer et me motiver dans mes entrainements à une époque où toutes les courses s’annulaient les unes derrières les autres, sans oublier ma petite femme qui est toujours derrière moi pour que je puisse donner le meilleur. Prochain défi ? Suivre ce fichu meneur d’allure ? 😉

 

Récit de Séverine :

1er marathon en 2020:  beau défit et rendez-vous décalé au 17 octobre 2021!

Une préparation de Marathon, n’est pas simple mais je ne suis pas inquiète car nous sommes un petit groupe à faire celui de Paris à l’ASM et les plus expérimentés coachent les petits nouveaux; de plus, Titi a proposé de nous accompagner le jour J… coach particulier, cool.

Le plus dur fut de déterminer le temps qu’on pensait mettre pour caler l’allure : on part sur 4h30.

Et c’est partit pour 10 semaines d’entrainement et préparation avec Marianne, Guillaume, Valérie L, Kalou, Thierry et moi. Entrainements la semaine et sorties longues le week-end où les autres marathoniens de l’ASM nous rejoignent pour nous conseiller et nous soutenir…. Super bien

Pas facile d’être rigoureuse tout le temps… y’a toujours des aléas pour perturber le calendrier mais je reste sérieuse car je veux faire mon maximum pour atteindre l’objectif.

La date fatidique arrive… toujours pas de stress : je n’ai pas regardé le tracé (je sais simplement que la traversée des tunnels est casse-pied), Marianne a organisé le trajet aller/retour en RER; je me laisse guider et j’écoute les conseils.

Un groupe se déplace sur Paris pour rapporter les dossards : trop bien.

Maitre Yoda me dépose le mien avec quelques recommandations… je suis prête!

 

Jour J : notre petit groupe arrive sur les Champs Elysées… on est tous contents; on prend des photos, on danse et dans la foulée, on s’installe dans le mauvais SAS!

Bref, on se replace au bon endroit et on réussit à prendre le départ plus tôt que prévu (départs étalés en fait)…

On se met tous sur la ligne, doigt sur le chrono de la montre et c’est partit pour 42,2km…

Les premiers kilomètres passent vite et cette première partie est sympa… les rues de Paris rien que pour nous, c’est magique. Les parisiens sont tous nos supporters d’un jour, ça danse, chante, certains jouent de la musique… une ambiance tout le long du parcours, c’était vraiment génial!

J’ai du mal à tenir l’allure, un peu rapide… titi me rappelle à l’ordre : on se détache un peu des autres, mais on est pas loin.

Au 20ème, je commence à sentir un peu la fatigue, mais ça va. On s’arrête à tous les ravitos : titi m’a dit, c’est ton premier marathon, tu suis mes conseils.

Le passage des tunnels, j’ai pas aimé… effectivement, c’est la partie la moins sympa.

Sortie des quais, on arrive au 30ème…ravito : pas de mur et je me suis dit plus que 12km, ça va aller.

Thierry avait mal aux pieds depuis quelques kilomètres, il ralentit au 32ème je crois… et je continue toute seule … je vois cricri sur le côté qui me fait des grands signes …. Mais j’étais tellement concentrée que je ne l’ai pas reconnue tout de suite, je continue ma route sans montre, par contre car la mienne me donne des infos complètement fausses sur l’allure…

Au ravito vers le 34ème, j’ai du mal à repartir : mal aux jambes et la tête qui tourne; je sens que j’ai ralentit; là je pense à Laurent qui me disait la veille que le marathon commence au 30ème et à Eric qui répète tout le temps « quand tu peux marcher, tu peux courir! »Donc, je cours moins vite mais je cours.

De plus en plus dur physiquement et moralement surtout quand tu vois les autres marcher. Je démarre le compte à rebours des kilomètres.

Au 37ème, j’ai des crampes aux mollets, je marche un peu en pensant que cela allait m’aider, c’est pire. J’ai toujours Eric dans la tête, donc je reprends la course.

Je regarde ma montre, je m’énerve car je vois que je ne ferai pas le temps mais j’ai mal partout : mon corps me dit stoppe et mon cerveau me dit termine!

Je passe le 40eme…. Je ne sais pas comment j’arrive à avancer… et là je vois l’arrivée dans 500m.

C’est le moment le plus mémorable : les supporters parisiens hurlent et tambourinent sur les barrières pour encourager les coureurs jusqu’au bout : je passe la ligne, j’arrête ma montre 4h48.

Je suis déçue donc je ne profite même pas de la joie d’avoir terminé… Je fonds en larme d’épuisement moral.

Je n’arrive plus à marcher, je m’assois un peu… j’avance vers le point de rencontre et je retrouve Marianne, Guillaume et Valérie; on est tous épuisés mais contents d’avoir terminé.

Conclusion : pour le prochain marathon, je me prépare différemment pour les 12 derniers kilomètres!

Merci à tous les runners ASM pour les conseils et encouragements.

 

Récit de Kalou:  mon 1er marathon :

42,195 km … J’aurai pu utiliser chacun des chiffres pour jouer un Euro million mais cela ne faisait pas une combinaison complète, il me manquait les fameux chiffres étoiles !!! Alors comme je préfère les défis à relever que les jeux de hasards, je me suis lancée ce challenge pour mes 40 ans. Cette distance mythique me fait autant peur qu’elle m’attire ! Je veux ressentir cette fierté et cette sensation dont me parlent ceux qui en reviennent, d’ailleurs bien nombreux dans notre super club !

Alors vous le savez, le Covid et le pangolin masqué étant passés par ici en 2020 et aussi par là en 2021, courir le marathon de Paris était encore incertain. Ma motivation et celle de nombreux camarades du club ont été très entamées, mais malgré tout le petit groupe se formait avant l’été pour s’engager dans la bonne humeur autour de cette préparation indispensable.

Pas évident de faire autant de sorties pendant l’été alors j’ai fait comme j’ai pu entre les déplacements professionnels et la vie de famille. Je pense que ma préparation n’était pas à la hauteur pour faire une bonne performance, mais avec l’expérience accumulée depuis 2016, année à laquelle j’ai rejoint le club, j’avais quand même de bonnes bases physiques pour finir 42,195km même en marchant !!

Je suis passée par toutes les couleurs des émotions avant, pendant et après le marathon : l’excitation du challenge, la démotivation de la date décalée, la remotivation, la re démotivation, le doute, la stress, l’excitation, la douleur, l’euphorie et finalement la fierté !!!

Donc le 17 Octobre arrive plus vite que prévu, ça y est 42 ans cette année et ce défi de 42km à relever. Je me mets en tête de parcourir un marathon et non pas deux semi-marathons !!! On m’a bien coachée 😉 ! D’ailleurs tout au long du marathon, je me suis souvenue de plusieurs conseils et remarques :

Eric, notre Secrétaire : ‘si tu peux marcher, tu peux courir’ !!

Laurent, notre Président : ‘surtout garde ton allure, l’objectif est de finir son 1er marathon’.

Mon mari, qui m’a soutenue tout au long de la préparation : « Mais pourquoi tu t’affliges ça ! Pourquoi tu veux faire le marathon si tu as peur ! Pourquoi tu ne dors pas, c’est dimanche matin …!’. 😊

Mes enfants, jumeaux de 9 ans, qui n’ayant pas complètement la notion de ce que représente ces fameux 42,195km me disent : Mais maman, c’est presque comme si tu allais chez mamie en courant au lieu d’y aller en voiture’ … 😊 C’est mignon, mais quand on va chez mamie en voiture on en a pour 50 minutes, là il va me falloir plus de 5h en courant !!!

Ces messages vous poursuivent jusque sur le parcours le Jour J où les spectateurs brandissent des banderoles plus insolites les unes que les autres, du type : « Personne ne vous oblige à faire ça » ou encore « Courage ! Après c’est l’apéro !»

Vous voulez savoir comment s’est passé mon 1er marathon ?! Oui bien sûr, alors pour moi ça a été une aventure collective. Ça a commencé pendant la préparation, mais aussi sur le trajet le jour J, dans le SAS, le fameux SAS 4H15, sous le soleil, assis par terre sur la plus belle avenue du monde !!!

Je suis partie à mon allure (je devais rester entre 6’50 et 7’00), accompagnée de mon ami Christophe jusqu’au kilomètre 28 environ, puis de ma copine Elodie qui m’a soutenue du km 24 jusqu’à l’arrivée. Honnêtement je ne me serai pas lancé sur le marathon toute seule, j’ai besoin de causer quand je cours, surtout pendant plus de 5h !!! Elodie et Christophe m’ont vraiment aidé à tenir mon allure et aller au bout de l’aventure. Je les remercie de tout mon cœur !

Tout s’est très bien passé, sans difficulté, jusqu’au km 33, où j’ai commencé à sentir des douleurs aux tibias. Cela m’a forcé à alterner marche et course, même si je m’étais dit que je n’allais pas marcher pendant le marathon.

Le mur ? Pas pour moi, je n’ai pas eu à faire à cet obstacle que certains qualifient d’ennemi le plus redouté pendant le marathon.

Je suis arrivée au bout de mon défi, en 5h23, mais tellement contente d’y être parvenue !!!

Aujourd’hui je me dis c’est bon, j’ai relevé mon défi, je suis fière de moi, j’ai fini un marathon ! J’avoue qu’au fond de moi une petite voix me susurre « tu es capable de faire mieux, allez fais en un autre » ….Qui sait un autre marathon dans quelques années ?! En tout cas pas en 2022, ne vous méprenez pas 😉.

Belle aventure pour moi, pas de courbature importante les jours d’après !

Je remercie encore mon homme, mes enfants, Elodie, Christophe, mais aussi les volontaires qui ont récupéré les dossards, les pro de la logistique pour s’être occupés des détails et tout le club pour les nombreux encouragements !!!

Finalement je n’avais que mon stress à gérer, c’est ça aussi faire partie d’un club, faire partie de la famille de l’ASM. Merci 😊 !!!!

 

Récit de Benoît: 

Un peu particulier pour moi ce marathon. C’est le premier que je prépare autant (13 semaines) et où j’arrête l’alcool pendant un mois. Sur les 3 précédents (2006, 2009 et 2012) je ne m’étais pas donné autant de mal…
Un gros chalenge suite à la perte de poids et la reprise sérieuse de la course à pied. Comme les 3 précédents, toujours le même objectif : 4h !
Après avoir (un peu) insisté auprès du président pour un accompagnement, j’ai son accord quelques jours avant. Un gros soulagement pour moi !
On a beau tout tout préparer à l’avance, il y a toujours un grain de sable et j’arrive un peu en retard parc Fourmont pour prendre la route pour le RER à St Ger. Arrivée Place de l’étoile, impossible de trouver les vestiaires avenue Hoche. Normal ils sont avenue Foch 😅 !
Bref, nous nous dirigeons vers la ligne de départ pour rentrer dans le sas 3h45. Bon le coup de la photocopie de dossard pour rentrer dans le sas ça passe crème 😂 (j’avais un dossard 4h) !
Quelques vagues partent et c’est à nous… On met 4 à 5 km pour se mettre dans l’allure. 55’43 au 10km, 1 min d’avance, parfait. Le 14, 15 et 16ème km on est pas dans le rythme, un poil trop lent. J’accuse le ravitaillement mais Laurent m’annonce qu’il ne pourra pas m’accompagner à la ligne d’arrivée en 4h.
Du coup je pars devant mais sans mon métronome j’ai du mal à être régulier. Au 18ème km revoilà Laurent à côté de moi. Je reprends ma course toujours un poil rapide et on se reverra pas.
18ème / 33ème km, la deuxième course en solo. J’essaye d’être régulier mais pas toujours facile… 1h52 au 20km (-1min toujours), 2h49 au 30km (pile sur l’objectif).
Au 33ème km j’attaque la troisième course et commence à marcher un peu. Fatigue physique, morale, l’objectif qui s’envole progressivement, les émotions submergent… Dans la douleur et la difficulté je mets 1h30 pour parcourir les 12 derniers km, une horreur 😫 !
En contact avec ma conjointe qui s’est postée un peu avant la fin, j’arrive à attraper ma fille et on passe la ligne d’arrivée main dans la main ; moi en train de pleurer. Le bonheur !!!
4h19 pour ce 4ème marathon. Record personnel (-11min) mais objectif non rempli. A voir au prochain…
Encore merci Laurent pour ton accompagnement et en espérant qu’on arrive (ensemble) à moins de 4h la prochaine fois…

 

Résultats :

Benoit Schneider : 04:19:49
Eric Lonchampt : 03:30:05
Jérôme Tanchot : 04:41:19
Gilles Lerideaux : 03:51:44
Guillaume Griffon : 04:51:50
Jean-Noel Mercereau : 03:35:23
Kheloudga Bourgha-David : 05:23:06
Laurent Masset : 04:31:53
Marianne Forey : 04:51:49
Nathalie Lerideaux : 05:27:43
Olivier Paulin : 04:30:49
Séverine Varet : 04:48:48
Thierry Crespin : 04:54:16
Thomas Boudrot : 04:18:26
Valérie Lemanceau : 04:52:23

 

 

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10 commentaires sur “Marathon de Paris 2021

  • mm
    Laurent Leturger Auteur de l’article

    Bravo pour la représentativité ASM sur ce Marathon de Paris, qui décidément aura été pleins de surprises bonnes ou mauvaises. Sur celui-ci encore plus que sur les autres, on voit que sur un marathon rien n’est jamais acquis et joué d’avance même pour les plus aguerris.. Et c’est justement pour cela que ca reste une épreuve mythique qu’il faut toujours craindre si l’on veut y aller avec un maximum d’atouts en poche.
    Bravo à Gilles pour son RP, Eric (Merci pour ta dédicace) et Jean-No pour leur super chrono, Fab j’espère que ta blessure n’est pas trop grave, dans tout les cas on accumule de l’expérience. Une mention spéciale à nos néo-marathonien(nes), Valérie, Séverine, Kalou et Guillaume. Kalou, courir plus de 5h20 c’est un immense exploit sportif doublé d’un non moins immense combat mental, BRAVO.

  • mm
    Eric LONCHAMPT

    Que j’aime lire ces récits de course, que je suis fier des primo-marathoniens évidemment mais chaque marathon est différent et on apprend un peu plus de soi à chaque fois ! bravo à tous
    que la force soit avec vous !

  • mm
    Guillaume GRIFFON

    Merci pour vos récits, souvent émouvants, qui me font revivre cet événement exceptionnel.
    Encore bravo à tous !
    Et pour ma part, quelle fierté d’être marathonien et de posséder ce mythique t-shirt “Finisher du marathon de Paris”.

  • mm
    Marianne FOREY

    Bravo à tous !
    Thomas, j’adore ta phrase sur le 30ème : « ce moment où il faut trouver des raisons de continuer »…c’est tout à fait ça !
    Merci à la team SAS 4h15 pour tous ces moments inoubliables.
    Merci à Christine qui nous a boosté sur les 9 derniers kilomètres et au club pour vos encouragements.
    Merci à Fabrice pour tous ses précieux conseils.
    Grace à vos récits j’ai frissonné plusieurs fois et je cherche déjà le prochain !

  • mm
    Laurent MASSET

    16 ASM sur ce marathon : quelle fierté !
    Mais c’est surtout vos récits qui me font plaisir. Rien n’est écrit à l’avance sur marathon ai-je l’habitude de marteler et cela s’est vérifié une fois de plus à travers vos expériences respectives. Moi y compris d’ailleurs.
    Entre doutes, blessures, fatigue, un seul letmotiv : finir, finir, finir ….
    Et quelque soit votre chrono, n’oubliez pas que la vraie victoire, c’est d’être Finishers.

  • CARINE DEVAUD PINON

    Que dire d’autre que Bravo ?! Quelle force dans le dépassement de soi ! Laurent (merci à lui) nous a fait suivre vos aventures de l’extérieur. Vos récits nous offrent désormais l’autre versant de l’histoire.
    Malgré les douleurs et les blessures, vous nous avez fait rêver. Merci de partager un peu de votre expérience, c’est tellement précieux et riche d’enseignements.

  • Laure PIGOT

    Félicitations à tous, merci pour vos témoignages très instructifs pour une novice , cela fait peur et donne envie en même temps ! Vos récits me font penser aux paroles d’une chanson des années 80, si je comprends bien pour un faire un marathon:
    Mon premier c’est désir
    Mon deuxième du plaisir
    Mon troisième c’est souffrir ouh ouh !
    Et mon tout fait des souvenirs

  • mm
    Fabrice NOREL

    Bravo à toutes et tous ! Toujours riche d’expérience un marathon. D’ailleurs avez vous remarqué l’évolution de vos récits : on sent de plus en plus de gestion, d’analyse de votre corps (FC, alimentation, hydratation, mental, douleur, blessure en sommeil ou…en réveil…). L’expérience rentre !! Ca se voit. Chacun affine sa connaissance du marathon mais SURTOUT LA CONNAISSANCE DE SON CORPS. Bravo. Meme moi et mon frère, après 32 ans de running, on a appris. Appris qu’après 45 ans, l’entrainement doit etre adapté. Trop dosé pour mon frère (qui continue de s’entrainer à 53 ans avec le groupe élite de son club, 6 fois par semaine, et vient de passer en 2 ans de 2H46 à 3H04), et pas assez méfiant des fractionnés court-rapides risqués pour un corps vieillissant pour moi (blessure cuisse dès le 1er fractionné club alors que la prépa renfo de juillet et fonciere d’aout avait porté ses fruits à la Diag78). Au final, après un début qui s’est déroulé comme éstimé sur des bases 2H57-58, la cuisse a laché douloureusement, abandon. J’ai trouvé du sens à nos 2 échecs : réfléchir l’optimisation du running après 45 ans. Echec utile, donc demi-échec. Déçu car j’avais à coeur de conclure positivement pour ensuite vous partager mon approche. Je vais l’affiner et ça sera pour une prochaine 🙂 Encore bravo à tous ! Bravo Thomas (j’aime ces défis fous et l’approche marathon pas académique, elle demande une vraie connaissance de ce qui se passe dans le corps). Bravo aux néo-marathoniens !!!!!!!!!! Défi relevé. Vous n’êtes plus runners mais…. marathoniens !!!!! (merci pour vos messages post marathon abandonné)

  • Claire BAZIRE

    bravo à tous!
    j’ai mal à vos mollets à vos cuisses à votre ventre à vous lire, je ressens même votre nausée…
    et j’entends aussi les tambour, les encouragements de la foule…
    et cette émotion unique du finisher du marathon de Paris, parce que vous l’avez fait! you did it!
    bravo et merci