Voici les récits de course de Laurent Masset et Eric sur le marathon de Berlin du 26 Septembre 2021.
Récit d’Eric :
Ce marathon a une saveur particulière aussi bien à cause de la ville si spéciale que représente BERLIN pour un fransÖzich comme moi mais aussi car je devais courir initialement ce marathon en septembre 2020 pour mon 47ème anniversaire mais qui avait été annulé pour les raisons sanitaires que vous connaissez…
J’avais réservé ce séjour par sportif à bord, agence spécialisée dans les voyages et les marathon avec qui nous étions partis pour mon dernier marathon en décembre 2019 à VALENCE en Espagne. Bien sûr en compagnie de ma femme isabelle et de mon président Oh président et de Valérie !
Nous sommes partis aux aurores vendredi pour un départ d’Orly en une arrivée à BERLIN pour 11H30 ; Nous arrivons dans le nouvel aéroport de BERLIN immense et tout neuf mais avec seulement 2 aérogares en fonction du fait du Covid et du faible nombre de vol. Suite à une erreur d’aiguillage de bagage de notre gentille organisatrice, nous patientons avec Yoda avec notre première BERLINER Bier… Nous arrivons à l’hôtel vers 14 H et grignotons un peu avant que yoda et ma femme organise les visites pour 10 km au total de marche ce premier jour avec la visite du check point Charlie et une partie du mur de BERLIN, la porte de brandebourg et la grande avenue sous les tilleuls en traduction littérale et une grande place Gendarmenplatz avec le Konzerthaus (maison des concert).. L’obligation de manger local, nous oblige à manger dans une brasserie allemande le premier soir mais nous restons raisonnable…
Pour le deuxième jour, 15 km au compteur, isabelle a fait une liste de choses à visiter alors, nous visitons le musée de la RDA, le centre de BERLIN, et nous allons chercher nos dossards dans l’ancien aéroport et enfin aussi l’east side gallery, oû des artistes se sont exprimés sur des pans du mur de berlin merci au métro quand même….soit 25 KM en 2 jours soit beaucoup trop pour courir un marathon le lendemain matin ! Repas du soir plus que sérieux des pates car les Berlinois mangent tôt et il ne restait que cela d’ouvert.
BERLIN est une ville spéciale avec un lourd passé difficile à assumer : cela transpire entre ses murs… , peu de vieilles bâtisses et avec une architecture souvent austère et lourde à mon goût et souvent en restauration, des constructions d’après guerre avec le peu d’argent présent à ce moment là et peu harmonieuses, le tout mélangé à de l’ultra moderne : BERLIN est en mutation !
Levé pour 6H et un petit déjeuner raisonnable, pour un départ à 9H15 qui aura finalement lieu qu’à 9H36 !
Le soleil est présent et il prévoit jusqu’à 26 degré, on se quitte avec yoda pour retrouver nos sas respectifs : je suis dans le sas 3H30 car j’ai revu mes prétentions à la baisse au vue de l’année et demie compliquée : et je décide de partir avec les premiers portes drapeaux du sas que je décide de suivre à la lettre et de ne surtout pas dépasser, le premier semi se passe merveilleusement bien même si je m’ennuie un peu mais au vue de la chaleur qui se pointe gentillement, je reste sage pour ne pas me mettre dans le rouge : je suis en autosuffisance en eau et en vivre et je passe l’ensemble de ces premiers ravitos sans difficultés. Ce marathon est plat et les avenue sont larges. Je commence ensuite à souffrir de la chaleur et commence à m’arroser la tête et les jambes mais je suis toujours les portes drapeaux jusqu’au 30 ème environ et je suis rattrapé par les portes drapeaux des 3H30 qui ferment le SAS, j’essaie de les suivre mais les quadriceps se crispent à chaque foulées et mes mollets aussi alors je gère tant que faire se peut jusqu’au 35ème et je laisse s’échapper ces 3H30 prévues en pleine conscience et je vous imagine en train de regarder l’appli et dire : tiens, eric ralenti ! mais j’attrape froid à cause de quelque rafales de vent sur mon ventre (mon point faible surtout si j’ai eu chaud avant…) alors je gère les crampes aussi bien musculaires qu’intestinales jusqu’au bout et dans la gestion des douleurs ! Au final, 3H39 au dessus de l’objectif des 3H30 mais les kadors de la piste ont aussi souffert de la chaleur en mettant 6 mn de plus que le record du monde, alors moi je mets 9 mn de plus que mon dernier record sur un marathon officiel : c’est pas si mal! et mes souffrances de marathoniens ne sont pas comparables aux souffrances subit ici à une époque pas si lointaine alors : on les oublie vite.
Prochain challenge le marathon de PARIS dans 15 jours avec mon binôme de choc et son mur aussi …je l’entends encore dans ma tête, sa phrase mythique : « le mur, je l’enc… » et à BERLIN, j’ai repensé à cette phrase en pensant au mur de BERLIN et au fameux mur des 30 km, tout un symbole, pendant que lui allait démarrer son tri de DEAUVILLE !
Merci pour vos messages de soutien.
ASMment vôtre
Récit de Laurent M :
Berlin : ein gemischter Marathon !
Pour mon 35ème marathon à l’étranger, Berlin devait être, en 2020, l’endroit pour tenter de battre mon record avec un objectif de 3h25. 1 an plus tard, avec une pandémie qui a bouleversé le monde et une tendinite tenace depuis 8 mois, cet objectif n’était hélas plus d’actualité.
Malgré une absence totale de préparation cet été, je me suis dit qu’après les 4h34 d’Anvers il y a 15 jours, il était peut-être temps de se faire violence et de tenter les sub-4 heures. Sauf qu’une invitée de dernière heure est arrivée : la chaleur !
Alors que les jours précédents, le temps était plutôt frais avec quelques averses superficielles, un soleil resplendissant régnait ce dimanche. Pour cause de Covid, la jauge était passée de 50.000 coureurs à 25.000 ce qui était encore conséquent.
Je laisse rapidement Eric rejoindre son sas des 3h15 pour rejoindre le mien, celui des 3h45-4h00. Le temps est encore frais et j’échange quelques mots avec les nombreux étrangers présents.
9h35 : le départ est donné. Comme à Paris, le début du marathon est en légère descente. Je suis sur un rythme de 5’18 au km durant les 3 premiers kilomètres. Puis, je parviens à garder une cadence à 5’35/km. Passage au 10 km en 52 mn puis au 15 km en 1h24. Tout va bien pour le moment !
Et pourtant, la température monte de plus en plus. J’aperçois une enseigne de pharmacie sur laquelle la température s’affiche : 24° et il n’est que 11h30… Je passe le semi en 1h59 mais j’ai l’impression d’être plongé dans une cocotte-minute. Aussi, j’opte pour une course plus prudente. Je passe à un rythme de 6’/km qui me convient davantage actuellement et j’en ressens aussitôt les bienfaits. C’est évidemment une tactique de course que je déconseille formellement aux néophytes car, généralement, lorsqu’on part trop vite sur marathon, les conséquences sont malheureusement catastrophiques. Seule, mon expérience m’a permis de ne pas exploser en vol aujourd’hui.
Un petit groupe de coureurs qui m’accompagnaient depuis le départ me demandent gentiment s’ils peuvent prendre ma foulée car, eux aussi, ont bien senti que la chaleur allait occasionner des dégâts.
A chaque ravitaillement, tout le monde s’asperge la tête avec de l’eau. Sans parler des lances à eau installées par l’organisation pour soulager les concurrents.
Si le parcours est une boucle unique à travers Berlin, en revanche, on ne peut pas dire que le paysage soit particulièrement agréable. Que de l’urbain et pas de monuments exceptés sur la toute fin de course avec l’église de Guillaume 1er, splendide édifice durement éprouvé par les bombardements de la Seconde Guerre Mondiale et gardée dans son jus. Sans oublier le point d’orgue du marathon : le passage sous la Porte de Brandebourg à 400 mètres de l’arrivée.
Je franchis la ligne dans le Parc de Tiergaten, le poumon de Berlin, dans un temps anecdotique de 4h12, loin de mes temps habituels mais en amélioration notable par rapports aux 2 autres de ce mois de septembre (Chantilly et Anvers) avec un gain de 35 mn même sur le premier. Encore un peu de travail spécifique et, peut-être, pourrai-je espérer quelque chose d’ici la fin de l’année à Deauville ou à Malaga plus probablement.
Berlin est un marathon incontournable du fait que la plupart des records du monde y ont été battus ici. Beaucoup de marathoniens amateurs y ont d’ailleurs obtenu leur meilleure performance. Et si vous n’êtes pas trop sensibles à l’austérité visuelle de la ville, vous serez en revanche comblés par ce parcours complètement plat et sans relance. Sans parler de l’enthousiasme des spectateurs quasiment tout le long du parcours.
Résultat :
Eric Lonchamp : 03:39
Laurent Masset : 04:12
Galerie photos :












Bravo les amis!!!! Ah la chaleur, effectivement quand c’est trop, c’est trop…. mais tout de même vos chronos sont plus qu’honorable. Et rien qu’à vous 2, vous cumulez déjà 2 à 3 marathons chacun sur le dernier mois !!! Si ca, c’est pas une reprise sur des chapeaux de roue ++!
Merci pour ce récit. Cela me permet de découvrir une ville que je n’ai pas encore visité. Une belle prestation pour vous deux, vous continuez à enchaîner des marathons depuis la reprise et ce n’est pas fini !
Bravo. Marathon + chaleur, complexe. On peut maitriser beaucoup de chose, on peut etre responsable de ses erreurs, mais on maitrise pas la chaleur. 4′ de plus pour les cadors…Africains, c’est 15′ pour des franchouillards . Beau Major de fait.
Bravo Messieurs! un de plus bouclé dans des conditions climatiques peu favorables.
Belle performance chapeau bas
Magnifiques vos récits Éric et Laurent! Vous semblez toujours émerveillés malgré les nombreux marathons courus! Bravo pour vos perf!