Marathon de Tours 2019 5


Marathon de Tours 2019 : Quand le mauvais temps devient un atout…

 

Une semaine après la déconvenue de Rouen, je me retrouvai pour la 4ème fois sur le marathon de Tours, pour mon 3ème marathon en 1 mois. Alors que je prévoyais de le faire en mode touriste initialement, le fait d’avoir subi la course la semaine dernière m’avait quelque peu vexé, même si je sais bien que rien n’est acquis sur marathon.

C’est donc avec un esprit revanchard que je prenais le départ sous un ciel maussade mais avec une température clémente qui n’avait rien à voir avec Rouen.

J’adopte dès le départ une allure de 5’30/km, un peu devant le meneur des 4h00. Tout va bien même si j’ai les jambes un peu lourdes au départ due à une fatigue résiduelle des marathons précédents.

A la sortie de Tours, le ciel s’assombrit fortement et on a droit à une violente averse accompagnée d’un fort vent de face, ce qui complique la tâche car je sais bien que les efforts consentis pour maintenir la cadence se paie cash plus tard. Le parcours longe le Cher à présent, au milieu d’un paysage bucolique. On court sur une piste cyclable qui traverse de nombreux massifs forestiers qui nous protègent des intempéries.

Au 13ème km, j’accélère le rythme à l’entrée du village de Savonnières au moment-même où des trombes d’eau s’abattent sur nous. Je fais donc le dos rond en attendant que cela se calme d’autant que les spectateurs encouragent volontiers les coureurs à l’abri de leurs parapluies.

Au 17ème km, on rentre dans les fameux jardins du château de Villandry, particulièrement réputés pour sa beauté et où les parterres sont constitués non pas de fleurs mais de légumes de toutes variétés et de toutes couleurs (choux, poivrons, salades, etc…) et qui forment des arabesques incroyables au sein d’un jardin à la Française.

Puis on rejoint les bords du Cher. Passage du semi en 1h51 conforme à mes prévisions, jusqu’à Savonnières, où on franchit la rivière au terme d’un joli raidillon où se sont massés les spectateurs qui se rendent bien compte de la difficulté de ce passage. J’ai alors quasiment fait la jonction avec le meneur des 3h45 qui entraîne avec lui un gros contingent de coureurs.

J’en profite pour récupérer à l’abri de ce groupe d’autant que les averses et bourrasques de vent alternent sans arrêt. Arrivés sur Berthenay, le long de la Loire, on amorce dès lors le retour sur Tours et, surtout, on a dorénavant le vent dans le dos, ce qui change radicalement la donne.

Le rythme est soutenu et le peloton s’est considérablement réduit depuis le 30ème km. Au 32ème, ayant de bonnes sensations et notamment aucun ressenti de fatigue, je décide d’accélérer l’allure et j’abandonne le grupetto. Je suis désormais sur une cadence de 5’09-5’12/km et excepté au 41ème km où se trouve une petite montée, je tiens l’allure sans problème.

La dernière ligne droite, juste avant le pont Wilson, est avalée promptement et j’en finis en 3h43mn16sec exactement avec les derniers 10 km parcourus en 48 mn, l’un de mes meilleurs chronos sur 10 km mais courus, cette fois, sur un marathon et, qui plus est, sur la fin de celui-ci, ce qui me laisse quelques regrets comme à Cracovie où j’aurais pu m’approcher de mon record. Qu’importe, je suis néanmoins satisfait d’avoir pris ma revanche sur Rouen et d’avoir contrôlé ma course jusqu’au bout sans subir. Le record finira bien par tomber un jour… ou pas. Mais ceci est une autre histoire.

 

 

Laurent Masset

 

 

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