{"id":7655,"date":"2022-07-18T21:51:11","date_gmt":"2022-07-18T19:51:11","guid":{"rendered":"http:\/\/www.asm-maule.fr\/?p=7655"},"modified":"2022-07-18T21:54:26","modified_gmt":"2022-07-18T19:54:26","slug":"migoual-concept-race-2022","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.asm-maule.fr\/?p=7655","title":{"rendered":"Migoual Concept Race 2022"},"content":{"rendered":"
Voici le r\u00e9cit de Didier sur la Migoual Concept Race qui s’est d\u00e9roul\u00e9e le samedi 09 Juillet.<\/p>\n
<\/p>\n
2\/3 de Migoual<\/p>\n
Bon anniversaire Yvan<\/p>\n
La course\u00a0: 130 km, +\/- 3\u00a0700 m D+, un aller – retour entre Millau et le Mont Aigoual, Pas de balisage autre que celui d\u2019un GR un peu oubli\u00e9 (mais bien r\u00e9nov\u00e9), une trace GPX, Pas de dossard, pas de classement. Un trail qui se rapproche du Off, mais avec une organisation au Top et des b\u00e9n\u00e9voles au petit soin pour les coureurs. Petite particularit\u00e9, on apporte une bi\u00e8re au briefing d\u2019avant course et on ram\u00e8ne une pierre du parcours pour faire les troph\u00e9es de l\u2019ann\u00e9e prochaine. La course se fait en \u00e9quipes de deux ou trois avec possibilit\u00e9 de changer d\u2019\u00e9quipe pendant la course. Une seule obligation, ne jamais laisser un coureur seul.<\/p>\n
Tout commence en d\u00e9cembre 2021 quand Yvan, un ami connu gr\u00e2ce \u00e0 notre groupe Courir Le Monde (courirlemonde.org), un rassemblement de fondus de course \u00e0 pied de tout niveau qui ont plaisir \u00e0 se retrouver aux quatre coins du monde pour des beaux moments de partage et de convivialit\u00e9. Mais revenons \u00e0 nos brebis, Yvan m\u2019appelle donc pour me convier \u00e0 participer avec lui \u00e0 cette course confidentielle. Course tr\u00e8s confidentielle (99 inscrits Max) que Benoit un autre ami CLM a su d\u00e9nicher et nous proposer. Malheureusement, il s\u2019est bless\u00e9 (enfin, c\u2019est ce qu\u2019il nous a racont\u00e9) pendant une sortie de pr\u00e9paration dans les Calanques et ne pourra pas \u00eatre des n\u00f4tres. Nous n\u2019aurons de cesse de penser \u00e0 lui pendant notre p\u00e9riple.<\/p>\n
Tr\u00e8s heureux et touch\u00e9 de sa proposition, nous ne jouons vraiment pas dans la m\u00eame cour concernant le trail, je m\u2019empresse d\u2019accepter avant qu\u2019il ne change d\u2019avis.<\/p>\n
La pr\u00e9paration n\u2019est pas au Top, voir inexistante, le r\u00e9gime alimentaire, joker\u00a0!!! C\u2019est en \u00ab\u00a0l\u00e9ger\u00a0\u00bb surpoids et un peu anxieux que je retrouve Yvan le vendredi apr\u00e8s-midi pour rejoindre MILLAU\u00a0; Le briefing est excellent, beaucoup d\u2019auto-d\u00e9rision au milieu de pr\u00e9ventions s\u00e9rieuses. C\u2019est dans cette ambiance tr\u00e8s d\u00e9contract\u00e9e que nos deux camarades d\u2019aventure Jean-No\u00ebl et Christophe nous rejoignent. Soir\u00e9e s\u00e9rieuse au gite, poisson et riz pr\u00e9par\u00e9s par Yvan, dodo de bonne heure. Comme d\u2019habitude, mauvaise nuit, beaucoup d\u2019angoisse, je sais que je ne suis pas pr\u00eat et que j\u2019emm\u00e8ne Yvan dans une looooongue balade au mieux, gal\u00e8re au pire, mais la possibilit\u00e9 de changer d\u2019\u00e9quipe pour lui en cas de coup dur me rassure un peu.<\/p>\n
Samedi, jour de course, driiiing 4 h 30, le r\u00e9veil sonne et me sort de ma torpeur. L\u2019angoisse est l\u00e0, j\u2019ai la trouille, on petit d\u00e9jeune, chacun avec sa potion magique, ce sera muffins myrtille pour moi, pr\u00e9paration Gatosport. 5 h 40, nous voil\u00e0 devant les bras\u00e9ros, sacs base vie d\u00e9pos\u00e9s, on attend le d\u00e9part. Derniers conseils de l\u2019organisateur, derni\u00e8res photos, coup de fil \u00e0 ma Choupinette, on se tape dans les mains et nous voil\u00e0 partis \u00e0 6 h 03, heure de lever du soleil.<\/p>\n
Les deux \u00e9quipes form\u00e9es, Jean-No et Christophe d\u2019un c\u00f4t\u00e9, Yvan et moi de l\u2019autre, partent chacun \u00e0 son rythme, c\u2019est-\u00e0-dire pas trop vite pour nous et laissant les costauds (ou les inconscients) partir devant. 500 m de course et on attaque la premi\u00e8re grimpette, 4 km de mont\u00e9e pour aller sur les contreforts de la Pouncho d\u2019Agast, base de d\u00e9collage des parapentes. Surpris d\u2019\u00eatre encore bien apr\u00e8s cette premi\u00e8re belle mont\u00e9e nous alternons course et marche au hasard de la configuration du terrain, papotant avec les autres concurrents et admirant les paysages. Nous sommes rejoints par nos deux camarades assez rapidement alors que nous \u00e9tions persuad\u00e9s qu\u2019ils \u00e9taient devant et c\u2019est \u00e0 4 que nous poursuivons.<\/p>\n
Km 11, Longuiers, premier pointage, premi\u00e8re surprise, Ravito Tripoux, Fouasse, Saucisse s\u00e8che, du bonheur, on est chaud pour le reste.<\/p>\n
Km 17, Maubert, une auberge au ravito\u00a0\/pointage, mes camarades prennent un caf\u00e9, je d\u00e9cline l\u2019offre, les pr\u00e9mices de la suite arrivent d\u00e9j\u00e0. Puis boum\u00a0!!! La nouvelle tombe, nous n\u2019iront pas sur le Mont Aigoual, la pr\u00e9fecture du Gard ayant interdit l\u2019acc\u00e8s au massif. Nous devrons op\u00e9rer un demi-tour \u00e0 Lanu\u00e9jols soit +\/- 23 km avant l\u2019objectif. Grosse d\u00e9ception pour tout le monde, \u00e9videmment aucun grief, aucune ranc\u0153ur, nous sommes autant d\u00e9\u00e7us pour les organisateurs que pour nous. Mais continuons \u00e0 prendre du plaisir et \u00e0 jouir du merveilleux spectacle que nous offre dame Nature<\/p>\n
Nous continuerons encore un peu avec nos deux Zamis avant qu\u2019ils ne s\u2019\u00e9loignent inexorablement, comme tous les coureurs qui nous entouraient. Nous nous retrouvons seuls, je commence d\u00e9j\u00e0 \u00e0 perdre pied, je le savais, je le craignais, \u00e7a va \u00eatre long, tr\u00e8s long et encore plus pour mon camarade d\u2019infortune. Je lui dis, je m\u2019excuse, lui explique que je suis triste pour lui, que je lui g\u00e2che sa course et il m\u2019engueule, \u00ab\u00a0On est partis \u00e0 deux, on finira \u00e0 deux\u00a0\u00bb Il m\u2019apprend que c\u2019est son anniversaire, honte \u00e0 moi de ne pas l\u2019avoir su. Il m\u2019explique qu\u2019on va passer une super journ\u00e9e de partage et d\u2019amiti\u00e9 sur ces chemins aveyronnais. Et \u00e7a repart, il me laisse devant pour que je donne le rythme, si on peut dire \u00e7a, j\u2019essaye de courir d\u00e9s que le terrain le permet. 9a devient assez technique par endroit et de plus en plus dur<\/p>\n
Km 26, une fontaine dans le hameau de Montm\u00e9jean, c\u2019est Juste un endroit magique. On s\u2019arr\u00eate un peu plus longtemps pour que je me refasse un peu. La derni\u00e8re \u00e9quipe encore derri\u00e8re nous, un couple de limougeauds tr\u00e8s sympathiques nous rejoint et nous repartons ensemble. Mais comme tous les autres, ils s\u2019\u00e9loignent et c\u2019est seuls et bons derniers que nous arrivons au pointage. C\u2019est p\u00f4 grave, ya p\u00f4 de classement.<\/p>\n
Et Voil\u00e0, \u00e7a commence. Sur le roadbook, ils nous informent que la partie technique est termin\u00e9e, on va devoir courir maintenant. Une mont\u00e9e assez longue, pas technique du tout, finit le boulot et m\u2019ach\u00e8ve. C\u2019est un clown en plein d\u00e9sarroi que Choupinette aura au t\u00e9l\u00e9phone au km 30. Je suis d\u00e9gout\u00e9, je n\u2019ai pas du tout la forme, je m\u2019excuse aupr\u00e8s de mon compagnon, il m\u2019engueule \u00e0 nouveau, je ne l\u2019emb\u00eaterai plus avec \u00e7a. J\u2019essaye de courir quand le terrain descend mais je ne peux plus, des contractures derri\u00e8re la cuisse m\u2019emp\u00eache de partir, je suis d\u00e9confit.<\/p>\n
Km 35, La Bouteille, je m\u2019assois, retire le sac et prends mon temps, il faut que je r\u00e9cup\u00e8re. Yvan, au Top de sa forme, papote chaussure avec le b\u00e9n\u00e9vole pr\u00e9sent. Je me rends compte que je ne sais m\u00eame pas son pr\u00e9nom, il \u00e9tait l\u00e0 \u00e0 tous les ravitos\/pointages \u00e0 partir de ce moment, mais c\u2019est vrai que je ne parlais d\u00e9j\u00e0 plus beaucoup. Je joue avec le chien, r\u00e9cup\u00e8re, bois beaucoup et c\u2019est reparti pour 10 km avant la base vie. En partant du ravito, on croise les premiers qui nous applaudissent, \u00e9normes\u00a0!!!! On apprendra plus tard qu\u2019ils ont d\u00fb abandonner, victimes d\u2019un coup de chaud. Il a fait vraiment tr\u00e8s chaud. Entre ce ravito et la base vie on croisera toutes les \u00e9quipes encore en course, et toutes, toutes, ont eu un mot, un applaudissement, une tape dans la main pour nous. A chaque fois un grand moment.<\/p>\n
Le chemin jusqu\u2019\u00e0 la base vie est long, rien de compliqu\u00e9, on est sur le plateau (je crois), une succession de faux plats, montants, descendants, montants. J\u2019ai eu l\u2019impression que \u00e7a montait tout le temps, et surtout je ne peux pas courir, c\u2019est triste, je dis tout le temps \u00e0 Choupinette qu\u2019on n\u2019est des coureurs, pas des marcheurs et je n\u2019arrive plus \u00e0 faire 3 foul\u00e9es sans contractures. Trop d\u2019entrainement je pense. Pas un brin d\u2019ombre, entre 13 h et 15 h, un cagnard, je venais ici afin de m\u2019entrainer pour la Jordanie, je suis servi. Heureusement que \u00e7a ne monte pas fort. Et c\u2019est au train de s\u00e9nateur que nous arrivons enfin \u00e0 la base vie, nous y croisons nos deux comp\u00e8res, Jean-No et Christophe qui repartent. Je vais directement m\u2019allonger par terre, les jambes relev\u00e9es pour r\u00e9cup\u00e9rer, Yvan s\u2019occupant de r\u00e9cup\u00e9rer le sac avec nos recharges pour le retour. En vidant mon petit sac poubelle, je m\u2019aper\u00e7ois que je n\u2019ai pris que 3 gels depuis le d\u00e9part, pas assez, mais je n\u2019ai pas faim. Yvan me force \u00e0 prendre des lasagnes, de la soupe, je m\u2019ex\u00e9cute. Et, cerise sur le g\u00e2teau, on m\u2019apporte une bi\u00e8re sans alcool. J\u2019apprendrai que c\u2019est Yvan qui les a apport\u00e9es pour que je puisse avoir ma bi\u00e8re comme tout le monde. Merci. J\u2019appelle Choupinette et constatant mon \u00e9tat, elle me demande d\u2019arr\u00eater. Que nenni, il continue le clown.<\/p>\n
On repart requinqu\u00e9s, et c\u2019est parti pour le retour \u00e0 Millau. Les 10 premiers km se passent plut\u00f4t bien. Nous marchons \u00e0 bonne allure, Eh oui, je ne peux vraiment plus courir du tout. Yvan agr\u00e9mentant notre balade d\u2019anecdotes, lan\u00e7ant des sujets de conversation pour me faire parler et ainsi d\u00e9tourner mon attention des grimpettes et multiples douleurs qui m\u2019assaillent. J\u2019ai \u00e9t\u00e9 un bien pi\u00e8tre compagnon. J\u2019entendais quelques fois des \u00ab\u00a0hors trace\u00a0\u00bb de la part de mon ami et nous revenions sur nos pas jusqu\u2019\u00e0 la trace, jamais tr\u00e8s loin. J\u2019\u00e9tais aussi venu pour m\u2019entrainer sur l\u2019orientation, Yvan a tout g\u00e9rer de main de maitre et tant mieux, je pense que je n\u2019\u00e9tais pas toujours lucide.<\/p>\n
Nous commen\u00e7ons les pointages retour, \u00e7a devient bon. Je n\u2019ai plus qu\u2019\u00e0 laisser filer advienne que pourra. On compte les km \u00e0 l\u2019envers. Km 35, La Bouteille, \u00e7a va, pas trop entam\u00e9, voir mieux qu\u2019\u00e0 l\u2019aller, \u00e7a va \u00eatre long mais \u00e7a va aller. On repart tranquille direction Montm\u00e9jean, plein cagnard, de longues mont\u00e9es, Au moins une grande qui m\u2019a marqu\u00e9, je prends un coup de chaud, suffoque, je n\u2019y arrive pas, oblig\u00e9 de stopper constamment, mettre la t\u00eate sous le moindre bout d\u2019ombre, c\u2019est la portion la plus compliqu\u00e9e pour moi, je n\u2019arrive pas \u00e0 g\u00e9rer, je gal\u00e8re. On arrive \u00e0 Montm\u00e9jean, km 30, je me demande comment je vais faire. Je ne peux pas abandonner. Etant les derniers, plus aucune \u00e9quipe ne pourrai \u00ab\u00a0r\u00e9cup\u00e9rer\u00a0\u00bb Yvan et il serait oblig\u00e9 de s\u2019arr\u00eater, Pas aujourd\u2019hui, c\u2019est son anniversaire quand m\u00eame. Choupinette m\u2019appelle, je lui explique la situation, elle s\u2019inqui\u00e8te, je\u00a0lui dis qu\u2019Yvan veille sur moi, tout va bien se passer. On repart, on s\u2019arr\u00eate, on repart, on s\u2019arr\u00eate, on s\u2019arr\u00eate, ah non, on n\u2019\u00e9tait pas repartis. Arriv\u00e9s \u00e0 la petite fontaine, km 26, Yvan me demande si je mange bien, je lui avoue du bout des l\u00e8vres que je n\u2019ai pris qu\u2019un gel depuis notre d\u00e9part de la base vie. Il me force \u00e0 manger, m\u00eame en plusieurs fois, mais il faut manger du solide. Et \u00e7a repart.<\/p>\n
Dans les premi\u00e8res remont\u00e9es, Yvan m\u2019explique comment respirer mieux, r\u00e9duire ma foul\u00e9e en mont\u00e9e, manger r\u00e9guli\u00e8rement, \u00e7a se passe mieux, gr\u00e2ce \u00e0 ses conseils, sa bienveillance, sa patience, on avance. Je n\u2019aurai plus de trou d\u2019air. Le soleil commence \u00e0 descendre, la temp\u00e9rature aussi, \u00e7a va mieux. Yvan me montre le profil restant, encore deux grosses c\u00f4tes et les descentes qui vont avec, et c\u2019est le retour. Evidemment, je m\u2019inqui\u00e8te, vais-je y arriver\u00a0? Gr\u00e2ce \u00e0 ses conseils, en ralentissant, en respirant, \u00e7a passe bien, pas vite, mais bien, la premi\u00e8re c\u00f4te est longue, technique, je suis surpris de ne pas trop souffrir. Allez, plus qu\u2019une grosse et on a fait toutes les difficult\u00e9s. Mais il y en a plein d\u2019autres, pas grosses, mais apr\u00e8s 70\/75 km, \u00e7a pique, mais \u00e7a passe. Au hasard d\u2019un chemin, on retrouve notre ami b\u00e9n\u00e9vole, toujours pr\u00e9sent avec son chien, il est l\u00e0, il nous attend, nous propose \u00e0 boire. Un Grand Merci. On lui dit de repartir \u00e0 Millau, de nous laisser juste une bouteille au ravito, on s\u2019en d\u00e9brouillera, NON, les b\u00e9n\u00e9voles seront avec nous jusqu\u2019au bout.<\/p>\n
On repart, on se plante et on rentre presque chez de gentilles personnes qui nous remettent sur le droit chemin. On a sorti les frontales, la nuit est l\u00e0, pleine de myst\u00e8re, une autre course commence. Yvan s\u2019\u00e9loigne un peu et je me retrouve seul longeant des rochers aux formes \u00e9tranges, dans de petits chemins \u00e9troits et bord\u00e9s de haies. Je ralentis vraiment le pas et avance plein de crainte, \u00e7a n\u2019a pas dur\u00e9 longtemps, mais suffisamment pour que j\u2019ai la trouille, j\u2019ai peur dans le noir. J\u2019en fait part \u00e0 Yvan d\u00e9s nos retrouvailles, il ne me l\u00e2chera plus. Bien chiant le clown quand m\u00eame.<\/p>\n
Km 17, Maubert, les b\u00e9n\u00e9voles sont toujours l\u00e0, pr\u00e9sents au milieu de la nuit, pour nous soutenir, nous apporter du r\u00e9confort et de l\u2019eau aussi. On se donne rendez-vous au km 11 et \u00e7a repart. On avance, \u00e0 mon rythme, mais on avance. Je ne parle plus, je suis cuit, faut finir maintenant. Yvan me distille ses conseils pour que tout se passe bien, entrecoupant ses phrases d\u2019indications sur le chemin \u00ab\u00a0dans 200 m, on bifurque \u00e0 droite\u00a0\u00bb Etc\u2026\u2026\u2026 Il en profite pour me prodiguer des conseils d\u2019alimentation, c\u2019est Top, et on avance, on ne voit plus grand-chose, mais on avance.<\/p>\n
Km 11, Longuiers, dernier pointage, dernier rendez-vous avec les b\u00e9n\u00e9voles\/organisateurs en Or, on papote, on s\u2019abreuve et on repart. On monte, on descend, plus rien de vraiment compliqu\u00e9, il fait nuit, faut finir maintenant. J\u2019appr\u00e9hende les 4 derniers km et cette descente du Pouncho d\u2019Agast, J\u2019ai tort, tout se passe bien. Il faut ramasser un caillou et le ramener \u00e0 l\u2019arriv\u00e9e, j\u2019attends presque le dernier moment. Yvan prendra le sien au alentours du km 3 et moi vers le km 1,5. Faut le ramener, faut finir maintenant. Les lumi\u00e8res de la ville s\u2019approche, on touche au but, ce caillou m\u2019emm\u2026\u2026\u2026.., mais je le ram\u00e8nerai, Yvan me propose de le porter, non, c\u2019est gentil, mais je le ram\u00e8ne. Yvan descend un peu plus vite, il veut finir, je le comprends, il m\u2019attend encore au d\u00e9tour d\u2019un dernier virage \u00ab\u00a0Allez, plus que 300m, on est arriv\u00e9s\u00a0\u00bb On longe les campings, on croise le couple limougeaud qui a fini aussi. On arrive, \u00e7a y est, on y est, on l\u2019a fait, merci Yvan, Bon anniversaire. Il n\u2019y a plus personne, on est les derniers, mais non, les Organisateurs\/B\u00e9n\u00e9voles sont l\u00e0, ils nous attendent, nous applaudissent, encore un moment magique comme cette aventure nous en distill\u00e9 tout au long de la journ\u00e9e.<\/p>\n
Je n\u2019\u00e9tais pas pr\u00eat, je n\u2019avais pas le niveau, je ne sais pas si j\u2019aurai pu finir sans Yvan (je ne le pense pas), je ne sais pas si j\u2019aurai pu finir si on \u00e9tait mont\u00e9s \u00e0 l\u2019Aigoual (je ne le pense pas) Mais je n\u2019aurai pas voulu rater cette aventure, ce p\u00e9riple riche en rebondissements et enseignements et cette belle journ\u00e9e de partage avec Yvan, un moment magique comme la vie peut nous en offrir, gr\u00e2ce \u00e0 des gens merveilleux.<\/p>\n
Merci \u00e0 Tous pour ces beaux moments de vie<\/p>\n
En 2023, j\u2019esp\u00e8re y retourner, si une \u00e9quipe cherche un boulet<\/p>\n
Ah oui, je ne vous ai pas parl\u00e9 des paysages, oups\u00a0!!!! Il faut venir pour savoir\u00a0;0)<\/p>\n
<\/p>\n