{"id":1494,"date":"2018-01-16T06:38:02","date_gmt":"2018-01-16T05:38:02","guid":{"rendered":"http:\/\/www.asm-maule.fr\/?p=1494"},"modified":"2021-10-18T17:50:15","modified_gmt":"2021-10-18T15:50:15","slug":"marathon-de-larizona","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.asm-maule.fr\/?p=1494","title":{"rendered":"Le Marathon de l’Arizona"},"content":{"rendered":"
Voici les r\u00e9cits de course de la famille Masset en Road Trip aux states sur le Marathon de l’Arizona le 14 Janvier 2018.<\/p>\n
Pour mon 6\u00e8me marathon US, j’avais d\u00e9cid\u00e9 de l’associer \u00e0 un road trip dans l’Ouest am\u00e9ricain. Celui de Phoenix, ou plut\u00f4t, de l’Arizona \u00e9tait particuli\u00e8rement bien positionn\u00e9 en janvier.
\nUne semaine apr\u00e8s le marathon de Cernay, le principal challenge \u00e9tait donc d’avoir r\u00e9cup\u00e9r\u00e9 de la fra\u00eecheur d’autant plus que la chaleur \u00e9tait annonc\u00e9e pour ce dimanche.
\nApr\u00e8s la r\u00e9cup\u00e9ration des dossards le samedi, nous avons pas mal march\u00e9 pour d\u00e9couvrir cette ville gigantesque et tentaculaire. Le ciel bleu nous a accompagn\u00e9 tout du long et nous sommes rentr\u00e9s \u00e0 l’h\u00f4tel avec de bons coups de soleil.
\nDimanche : r\u00e9veil \u00e0 4h45. Sauf qu’avec le jet-lag, nous \u00e9tions d\u00e9j\u00e0 r\u00e9veill\u00e9 depuis longtemps.
\nUne fois gar\u00e9e la voiture pr\u00e8s de l’arriv\u00e9e, je laisse Val\u00e9rie se rendre au d\u00e9part du semi et me dirige vers le m\u00e9tro.
\nEn effet, le d\u00e9part du marathon, le Full comme disent les am\u00e9ricains, se trouve \u00e0 l’oppos\u00e9. Le jour commence \u00e0 poindre quand j’arrive.
\nJe me place rapidement dans mon corral pour \u00e9viter la cohue mais c’est inutile car le marathon ne regroupe qu’environ 2000 coureurs, contrairement au semi qui a fait le plein.
\n7h50 : l’hymne am\u00e9ricain est chant\u00e9 a cappella comme sur tous les marathons US, la main sur le c\u0153ur et dans un silence religieux. Le patriotisme am\u00e9ricain n’est pas un vain mot.
\nSit\u00f4t le d\u00e9part donn\u00e9, je veille surtout \u00e0 ne pas chuter car de nombreux coureurs zigzaguent sans se pr\u00e9occuper de la g\u00eane. L’entr\u00e9e sur la 7e rue annonce une s\u00e9rie de loooongues lignes droites de plusieurs miles chacune. Mais ce n’est pas la seule surprise du jour. En fait, le parcours est une succession de faux-plats montants tr\u00e8s longs qui ent\u00e2ment les organismes.
\nEt si les nombreux orchestres de rock s’\u00e9chinent \u00e0 mettre de l’ambiance comme le public diss\u00e9min\u00e9 mais chaleureux, c’est la chaleur qui va tenir la vedette.
\nD\u00e8s le semi franchis en 1h57, la temp\u00e9rature ne va cesser de tomber jusqu’\u00e0 atteindre 28 degr\u00e9s. Heureusement, de nombreux points de ravitaillement ponctuent le parcours. Parfois m\u00eame des \u00ab\u00a0off\u00a0\u00bb dont un qui offre de la bi\u00e8re aux runners !
\nMon allure reste constante et j’ai m\u00eame de la marge pour, normalement, pass\u00e9 sous les 4 heures au final.
\nN\u00e9anmoins, la chaleur croissante et un ultime raidillon vont faillir avoir raison de mes esp\u00e9rances. J’arrive tout de m\u00eame \u00e0 relancer sur les 2 derniers kilom\u00e8tres pour finir en moins de 4 heures. 3h57 exactement et une 371e place sur un peu moins de 2000 finishers.
\nProchaine \u00e9tape dimanche prochain avec Lake Mead, 3\u00e8me volet de mes marathons de janvier (3 en 2 semaines) et avant d’attaquer la pr\u00e9paration des ultras de 2018.<\/p>\n
Je suis membre de l’ASM depuis septembre 2016. Quand j’arrive aux entra\u00eenements je n’avais jamais couru. Les premiers cours ont \u00e9t\u00e9 pour moi tr\u00e8s difficiles. Je n’arrivais pas \u00e0 courir plus de deux minutes sans m’arr\u00eater mais le coach a dit : \u00ab\u00a0si tu viens \u00e0 chaque cours en d\u00e9cembre tu arriveras \u00e0 courir 45 minutes\u00a0\u00bb. Honn\u00eatement, je n’y croyais pas du tout. Mais le coach a toujours raison. Du coup je me suis inscrite pour mon premier 10 km \u00e0 Madrid. Et chut il ne faut rien dire \u00e0 Laurent mais j’ai ador\u00e9 \u00e7a. Donc quelques mois plus tard, on pr\u00e9voit nos petites vacances de Janvier aux States et l\u00e0 je m’inscris pour mon premier semi marathon, Laurent faisant \u00e9videmment le marathon. Malheureusement, je me blesse en octobre, mais je continue de courir un peu mais en novembre je suis forc\u00e9e d’arr\u00eater l’entra\u00eenement. Foutu pour ma course et la pr\u00e9paration, mais les doigts de f\u00e9e de ma Kin\u00e9 (Sandra) font que j’ai de moins en moins mal donc malgr\u00e9 ses r\u00e9ticences je pense que je vais peut \u00eatre tenter ou basculer sur le 10 km.
\nOn est le 12 janvier et nous sommes \u00e0 Ph\u0153nix. Le lendemain matin, on va retirer les dossards et l\u00e0 je me dit j’ai pas fait autant de kilom\u00e8tres pour ne pas essayer. Alors je prends mon dossard et pour la cheville on verra bien. Au pire je pourrais abandonner ou marcher. On est dimanche matin, j’ai pas bien dormi j’ai fait des cauchemars sur tout ce qui pouvait m’arriver. Nous voil\u00e0 parti de l’h\u00f4tel il est 5h45. On doit d\u00e9poser la voiture au parking pr\u00e8s de l’arriv\u00e9e et Laurent doit prendre le m\u00e9tro pour rejoindre son d\u00e9part. Il m’abandonne il est 6h15. Je vais jusqu’au d\u00e9part, je me prom\u00e8ne un peu et vers 7h bonne \u00e9l\u00e8ve je fais mes \u00e9tirements et je m’\u00e9chauffe. Le speaker appelle, on doit aller dans les sas. Je me demande vraiment ce que je fais l\u00e0 toute seule. L’hymne am\u00e9ricain retentit et je me mets \u00e0 pleurer, je sais que le d\u00e9part est proche et plus moyen de reculer. Beaucoup de musique, beaucoup d’ambiance du coup le moral remonte on est parti. Je mets mes \u00e9couteurs et je me concentre, j’ai peur que mon tendon me l\u00e2che. Les 12 premiers kilom\u00e8tres se passent bien malgr\u00e9 que ma\u00eetre yoga m’avait certifi\u00e9 que le parcours \u00e9tait plat et il y a plein de faux plat montants mais \u00e7a va. Au 13eme kilom\u00e8tres je fl\u00e9chis un peu. Mais \u00e0 chaque croisement les policemen nous encouragent et c’est vraiment chouette. Le paysage est magnifique et j’en profite. Au 15eme kilom\u00e8tre arrive une c\u00f4te \u00e9norme, l\u00e0 je maudis encore plus laurent et je la monte en marchant. En redescendant il y a des indiens qui jouent sur des tambours cela donne du rythme je repars en courant doucement. Le tendon tient toujours , le genou aussi. J’alterne marche et course pour me pr\u00e9server. Il fait de plus en plus chaud, je n’avais pas pens\u00e9 non plus \u00e0 la chaleur. Pas un coin d’ombre. Arrive le 20\u00e8me kilom\u00e8tre, je sais que c’est gagn\u00e9, je termine en courant tr\u00e8s doucement. Je passe la ligne d’arriv\u00e9e et je pleure de nouveau. On me remet la m\u00e9daille, j’appelle laurent qui m’attend au village marathon.
\nJe suis heureuse de l’avoir termin\u00e9 et un peu d\u00e9\u00e7ue quand m\u00eame car si j’avais pu mieux me pr\u00e9parer la course aurai \u00e9t\u00e9 moins dure. J’en garde un bon souvenir de toute fa\u00e7on, le prochain je ne peux qu’am\u00e9liorer mon temps. Mais cette fois je v\u00e9rifierai moi m\u00eame le parcours et ne ferai plus une confiance aveugle \u00e0 Ma\u00eetre Yoda pour lui tout est facile et tout est toujours plat.<\/p>\n
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