{"id":10778,"date":"2024-06-03T21:16:57","date_gmt":"2024-06-03T19:16:57","guid":{"rendered":"https:\/\/www.asm-maule.fr\/?p=10778"},"modified":"2024-06-04T07:05:34","modified_gmt":"2024-06-04T05:05:34","slug":"marathon-de-rome-2024","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/www.asm-maule.fr\/?p=10778","title":{"rendered":"Marathon de Rome 2024"},"content":{"rendered":"\n
Voici le r\u00e9cit de course de Gautier sur le marathon de Rome 2024 qui s’est tenu le dimanche 17 Mars 2024.<\/p>\n\n\n\n
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Comment d\u00e9marrer ce r\u00e9cit ? Par le mois de septembre, le d\u00e9but de la pr\u00e9paration, o\u00f9 je ne savais pas exactement la destination ?<\/p>\n\n\n\n
Non, \u00e7a remonte un peu plus loin. Peut-\u00eatre au mois de f\u00e9vrier 2023 o\u00f9 j’apprends que j’ai un d\u00e9but d’arthrose au genou droit. Je me dis alors qu’il est pr\u00e9f\u00e9rable d’avancer certains objectifs, tel que passer la ligne d’arriv\u00e9e d’un marathon, tant que mon corps me le permets. Peut-\u00eatre que je me suis affol\u00e9 et que finalement j’aurais pu attendre. Mais selon moi, mon genou serait plus en forme cette ann\u00e9e que dans cinq ou dix ans. Alors, je me lance.<\/p>\n\n\n\n
Non, \u00e7a remonte encore plus loin. En commen\u00e7ant \u00e0 entra\u00eener l’ASM en 2021, je savais qu’afin de mieux comprendre ce que traverse une grande partie des coureurs, il fallait que je me fasse ma propre exp\u00e9rience : sur 10, sur semi, sur trail et sur Marathon.<\/p>\n\n\n\n
Ou peut-\u00eatre que cette folle aventure n’est qu’un complot de notre tr\u00e8s cher Cesaric, qui en 2019 ou 2020 me sugg\u00e9rait d’envisager le remplacement de Tonio qui devait prendre sa retraite\u2026Apr\u00e8s tout, son go\u00fbt pour les marathons n’est plus un secret 😉<\/p>\n\n\n\n
Bref, revenons en \u00e0 la pr\u00e9pa et \u00e0 la course.<\/p>\n\n\n\n
Voici mes bagages : quelques cross du coll\u00e8ge, une longue exp\u00e9rience dans le football (quelle originalit\u00e9), dans les cours a\u00e9robies en fitness, et surtout dans l’entra\u00eenement de la musculation. Un soup\u00e7on de 10km, de trails vari\u00e9s et de deux semi-marathons.<\/p>\n\n\n\n
Injections de PRP dans le genou et repos relativement s\u00e9rieux pendant l’\u00e9t\u00e9, je d\u00e9cide de commencer la pr\u00e9pa Marathon d\u00e8s septembre 2023, pour maximiser les gains en endurance fondamentale. Jusque-l\u00e0 je ne courais que 10 \u00e0 15 kilom\u00e8tres par semaine.<\/p>\n\n\n\n
Septembre \u00e0 d\u00e9cembre : le volume augmente progressivement de 20 \u00e0 45km par semaine (+ des s\u00e9ances crois\u00e9es avec du v\u00e9lo ou du rameur \u00e0 tr\u00e8s basse intensit\u00e9) avec un sch\u00e9ma plut\u00f4t simple d’une s\u00e9ance de VMA, d’un footing d’une heure et d’une sortie longue qui augmente elle aussi petit \u00e0 petit. Je fais encore quatre s\u00e9ances de musculation par semaine (le gainage devenant aussi important que les jambes).<\/p>\n\n\n\n
D\u00e9cembre : allez hop, une petite injection d’acide dans le genou recommand\u00e9e par le m\u00e9decin du sport (je me demande si c’\u00e9tait vraiment n\u00e9cessaire) suivi d’une semaine de r\u00e9cup\u00e9ration.<\/p>\n\n\n\n
Janvier \u00e0 d\u00e9but mars : pr\u00e9paration sp\u00e9cifique. Le volume hebdomadaire monte \u00e0 55 kilom\u00e8tres. Fin janvier je m’aligne, avec Oriane, sur le d\u00e9part de l’Hivernale, 24km. \u00ab\u00a0Tiens, je pousserais bien \u00e0 30km\u00a0\u00bb d\u00e8s ce jour-l\u00e0 pour \u00eatre s\u00fbr d’avoir le temps de r\u00e9cup\u00e9rer avant le marathon. Ce qu’on a fait, en 3h09. \u00c7a me rassure, je peux courir 3h sans m’arr\u00eater.
La semaine suivante, je pensais pouvoir maintenir mon rythme d’entra\u00eenement habituel (run, musculation, cours de fitness). H\u00e9las, la fatigue me rattrape en fin de semaine et je ne passe pas loin de ce que je crois \u00eatre une \u00e9longation \u00e0 la cuisse gauche lors d’un cours de Yoga. Boom, repos impos\u00e9 la semaine encore d’apr\u00e8s o\u00f9 j’ai quasiment r\u00e9duit de moiti\u00e9 le volume.<\/p>\n\n\n\n
Tout se d\u00e9roule pour le mieux par la suite. Mes parents m’accompagnent \u00e0 en courant et \u00e0 v\u00e9lo sur les sorties du weekend. J’alterne les s\u00e9ances seuils et rappel VMA. Je r\u00e9duis petit \u00e0 petit le volume et l’intensit\u00e9 de mes trois s\u00e9ances de musculation par semaine.<\/p>\n\n\n\n
J’avais \u00e9galement d\u00e9cid\u00e9 de perdre du poids en d\u00e9but de pr\u00e9paration pour limiter les impacts notamment. Cinq kilos en moins sur la balance une semaine avant le d\u00e9part. La masse musculaire a \u00e9t\u00e9 maintenue, cool, j’ai perdu essentiellement du gras. J’ai m\u00eame arr\u00eat\u00e9 l’alcool pendant les deux derniers mois (d\u00e9sol\u00e9 les festifs!). Et oui, je sais que \u00e7a joue sur la r\u00e9cup, je mets tous les moyens de mon c\u00f4t\u00e9. Le sommeil aussi : 7 \u00e0 8h par nuit, lumi\u00e8re \u00e9teinte avant minuit.<\/p>\n\n\n\n
L’aff\u00fbtage, faut-il vraiment en parler ? Mes lectures me conduisent \u00e0 r\u00e9duire d\u00e8s j-20 et progressivement de 60 \u00e0 40% mon volume habituel hebdomadaire tout en maintenant l’intensit\u00e9. C’est frustrant, je me sens r\u00e9gresser mais c’est comme \u00e7a, c’est le jeu.<\/p>\n\n\n\n
J-7 \u00ab\u00a0Alors, tu es pr\u00eat ?\u00a0\u00bb Je crois que chaque marathonien.ne en phase d’aff\u00fbtage a d\u00fb entendre cette question des centaines de fois. Je r\u00e9ponds que oui, confiant de ma pr\u00e9paration o\u00f9 toutes les cases ont \u00e9t\u00e9 coch\u00e9es. N\u00e9anmoins je ne peux m’emp\u00eacher de penser que je n’ai aucune id\u00e9e de la mani\u00e8re dont mon corps tiendra la distance au-del\u00e0 des 3h d’effort.<\/p>\n\n\n\n
J-1 au matin. Je me rends chez Thierry (Ma\u00eetre) avant de rejoindre Orly. Son enthousiasme de m’accompagner sur mon premier 42 d\u00e9cuple le mien. Mon amie Oriane nous attend d\u00e9j\u00e0 \u00e0 Rome, elle sera sur la ligne de d\u00e9part le lendemain \u00e9galement. Je savais aussi que mon meilleur ami (Ramzy), et sa copine seraient pr\u00e9sents le jour J, sans doute pour les derniers kilom\u00e8tres.<\/p>\n\n\n\n
Jour J, r\u00e9veil \u00e0 6h30 pour notre petit d\u00e9jeuner de comp\u00e9tition et avoir le temps de dig\u00e9rer. 7h20, on est pr\u00eat, on sort rejoindre les sas de d\u00e9part. \u00c7a bouchonne de tous ces coureurs qui s’avancent dans la rue. Nous sommes en retard, on se retrouve tous les trois loin derri\u00e8re nos sas respectifs. Comptez 18 000 marathoniens ce jour. Du jamais vu pour moi.<\/p>\n\n\n\n
Les conditions sont incroyables : 10 degr\u00e9s au d\u00e9part, un ciel bleu, du soleil (ouf, j’ai pris mes lunettes), le Colis\u00e9e devant nous, des b\u00e2timents majestueux tout autour. Je suis l\u00e0, apr\u00e8s six mois de pr\u00e9paration qui s’ach\u00e8vent, avec mes amis, dans une ville mythique et un soleil radieux. L’\u00e9motion est tr\u00e8s grande.<\/p>\n\n\n\n
8h50, c’est parti !
Thierry a la go pro, c’est un reporter de qualit\u00e9 pour ce jour. Le nombre de personnes fait que le d\u00e9marrage est lent. Tr\u00e8s rapidement on cherche l’ombre d\u00e8s qu’on le peut. Il va faire chaud, je ne l’avais pas pr\u00e9vu \u00e0 ce point. Heureusement les italiens ont pens\u00e9 \u00e0 tout ! Tous les 2-3km on retrouve des verres d’eau, nature ou sal\u00e9s, des bouteilles, et m\u00eame souvent (et j’en suis tr\u00e8s reconnaissant bien que d\u00e9sol\u00e9 pour notre plan\u00e8te) des \u00e9ponges gorg\u00e9es d’eau fraiche pour refroidir la peau. J’en profite, la t\u00eate, le front, le cou, les bras, tout y passe !<\/p>\n\n\n\n
Oriane nous a vite devanc\u00e9, on ne la retrouvera qu’au semi.<\/p>\n\n\n\n
Pour l’hydratation je comptais en bonne partie sur mon autonomie avec dans mon sac ma poche d’1L (oui \u00c9ric tu m’as conseill\u00e9 de la remplir qu’\u00e0 moiti\u00e9, h\u00e9las) et ma gourde de 500mL charg\u00e9e d’\u00e9lectrolytes. Malheureusement le tuyau du sac \u00e9tait coud\u00e9 (bravo le coach), l’eau ne passait plus. Au 9e km, j’ai prolong\u00e9 un arr\u00eat pipi pour r\u00e9gler le soucis et \u00e9viter de peser 1kg de plus toute la course. On perd 1 \u00e0 1’30 je pense.<\/p>\n\n\n\n
Au 10\u00e8 km, les encouragements de Ramzy et de Pauline sont un premier coup de boost. Helas, on avait perdu d\u00e9j\u00e0 4 ou 5′ sur le chrono souhait\u00e9 (3h40). Il y avait trop de monde, on zigzagait sans cesse pour avancer et tenir notre allure. Je me fais une raison, c’est comme \u00e7a, je vais continuer de courir et prendre un maximum de plaisir. En plus, le GPS n’est pas fiable ce jour-l\u00e0 : un coup c’est du 5’05, puis 5’30\u2026 Difficile de tenir le 5’15. Parfois je me sens acc\u00e9l\u00e9rer, alors je freine, il y a encore de la route.<\/p>\n\n\n\n
Point de satisfaction : mes gels maison faits \u00e0 base de maltodextrine, de miel, de sirop d’agave, de sirop d’\u00e9rable, de sucre complet, de curcuma et de sel. Telle une machine, je ne rate pas de les prendre toutes les 20′ \u00e0 minima.<\/p>\n\n\n\n
La m\u00e9t\u00e9o est incroyable. Avec Thierry on sent notre peau chauffer \u00e0 chaque passege au soleil. Du coup on saute sur chaque ravitaillement : pas question de subir la d\u00e9shydratation.<\/p>\n\n\n\n
Le parcours est fantastique. Oui, tr\u00e8s souvent \u00e7a reste une grande m\u00e9tropole avec ses immeubles et son goudron. Mais nous encha\u00eenons les passages au-dessus du Tibre et devant les b\u00e2timents aux architectures historiques et cela donne une dimension vraiment sp\u00e9ciale \u00e0 l’\u00e9v\u00e9nement. J’ai d\u00fb manquer certains passages, concentr\u00e9 dans le doublement et les ravitaillements. Mais plusieurs fois je me suis fait la remarque de la grandeur de ces b\u00e2timents. Notamment lors du passage sur la place Saint Pierre au Vatican !<\/p>\n\n\n\n
Avec Thierry on se perd parmi la foule et les ravitaillements mais on se retrouve. Le temps passe vite. On passe les flammes des paceurs 4h30, 4h15. Surprenant de les voir encore l\u00e0 apr\u00e8s 15km. Certaines personnes marchent d\u00e9j\u00e0. On continue.<\/p>\n\n\n\n
Km 21. On aper\u00e7oit Oriane. Sa pr\u00e9pa a bien fonctionn\u00e9 egalement, elle a une super forme aujourd’hui. On la rattrape petit \u00e0 petit. On est content de se retrouver. Son constat est identique au n\u00f4tre : impossible de tenir l’allure, il y a trop de monde.
Nouveaux encouragements de Ramzy et Pauline qui doivent avoir fait presque autant de pas que nous pour nous retrouver sur la course.<\/p>\n\n\n\n
Les kilom\u00e8tres se poursuivent. Musculairement, les jambes s’alourdissent petit \u00e0 petit. C’est comme \u00e7a me dis-je. On boit, on s’\u00e9ponge et on zigzague. C\u00f4te \u00e0 c\u00f4te avec Oriane. Thierry est juste derri\u00e8re. La voie est l\u00e9g\u00e8rement plus a\u00e9r\u00e9e, je me place sur mon allure, devant eux.<\/p>\n\n\n\n
Km 27. Oriane est derri\u00e8re mais je n’aper\u00e7oit soudainement plus Thierry (on aurait d\u00fb porter des casquettes distinctives comme lors des sorties avec l’\u00e9cole, alala\u2026). Bon, je continue. Zig-zags, eau, gel, \u00e9lectrolytes, zig-zags, eau, \u00e9ponges \u2026 J’ai envie d’acc\u00e9l\u00e9rer, mais non, pas avant le 32e, puis il fait chaud, ne gachons pas l’\u00e9v\u00e9nement. N\u00e9anmoins j’attends ce moment avec impatience. J’ai envie de me donner davantage. La fr\u00e9quence cardiaque est stable, tout va bien. Ramzy et Pauline ne vont pas tarder \u00e0 me rejoindre. J’ai h\u00e2te.<\/p>\n\n\n\n
5’10, 5’05, puis 4’55\/km dans les descentes. Je vois les perspectives d’un rattrapage sur le chrono. \u00c7a me rend euphorique. Mais je me contiens. Toujours pas de nouvelle de Thierry. Je le verrai \u00e0 l’arriv\u00e9e, je pense \u00e0 lui !<\/p>\n\n\n\n
Km32. Je n’aurai jamais pens\u00e9 que la course prendrait une telle tournure. La fatigue musculaire est l\u00e0, mais qu’importe, psychologiquement je me sens parfaitement bien et confiant. C’est partie, j’acc\u00e9l\u00e8re. Si je fais 10km \u00e0 5’\/km, je peux rattraper le temps perdu et finir le marathon en 3h42, c’est tellement grisant.<\/p>\n\n\n\n
Ramzy et Pauline m’attrapent. Ils ont un sourire gigantesque aux l\u00e8vres. Ils sont autant excit\u00e9s que moi. On cours en 4’50, Pauline nous l\u00e2che. Ramzy s’exclame \u00ab\u00a0mais tu vas vite !\u00a0\u00bb. 4’45\/km on continue !<\/p>\n\n\n\n
Km 33, 34, 35. On traverse des places magnifiques (Piazza Navona, Spagna\u2026). La foule est pr\u00e9sente tout du long. Ramzy les fait r\u00e9agir. Les encouragements sont un puit d’\u00e9nergie.
\u00ab\u00a0Je vais peut-\u00eatre m’\u00e9crouler au 42\u00a0\u00bb dis-je \u00e0 Ramzy en rigolant. On passait alors sur les petits pav\u00e9s de Rome. Ramzy me r\u00e9pond : \u00ab\u00a0d\u00e9sol\u00e9, faut que je m’arr\u00eate, je te retrouve \u00e0 la fin\u00a0\u00bb. Les pauvres, je leur avait annonc\u00e9 5’15\/km et on fait du 4’45, 4’40.<\/p>\n\n\n\n
Km 36, 37, 38, 39. Je r\u00e9duis le timing entre mes gels. Je saute sur les \u00e9ponges d\u00e8s que je les aper\u00e7ois. J’essaie de boire au gobelet, la moiti\u00e9 tombe sur mon visage et le t-shirt. Je sens que les crampes aux mollets et \u00e0 aux cuisses ne sont pas loin. Je ne l\u00e2che rien. Je profite de la foule qui est incroyable et je danse sur la musique. Des orchestres s’enchainent. Le soleil brille. Je double encore des paceurs pour 4h30 (d\u00e9cid\u00e9ment il faudra qu’on m’explique le concept du pacing italien!). J’esp\u00e8re qu’Oriane va bien, c’est son premier marathon \u00e9galement.<\/p>\n\n\n\n
Km 40. Je commence \u00e0 cramper\u2026. aux avants-bras (improbable non?). Ma foul\u00e9e prend une tournure \u00e9trange avec mes bras tendus le long du corps.
La foule encore et toujours, le long du parcours. J’aper\u00e7ois le Colis\u00e9e que nous avons quitt\u00e9 au d\u00e9part.
On enchaine descentes et mont\u00e9es. Je n’abandonne pas.
Un enfant a \u00e9crit en anglais sur une pancarte \u00ab\u00a0cours vite comme si ta m\u00e8re t’appelait par ton pr\u00e9nom et ton nom\u00a0\u00bb, j’ai ri.<\/p>\n\n\n\n
Km 41. 4’30, 4’25\/km. Je souris parce que je r\u00e9alise \u00e0 moiti\u00e9 ce qu’il se passe. Je crois les doigts pour ne pas \u00eatre foudroy\u00e9 par une crampe au mollet ou aux ischios. Mais je sais que \u00e7a va le faire. Je r\u00e9alise que ces dix derniers kilom\u00e8tres \u00e9taient fantastiques. Que je vais pouvoir dire que je suis marathonien. Que ma pr\u00e9pa a fonctionn\u00e9. Que mon corps me l’a permis. Que j’ai r\u00e9alis\u00e9 cela avec mes amis, que j’ai h\u00e2te de retrouver \u00e0 la fin.<\/p>\n\n\n\n
Km 42 et fin. Je revois toutes les s\u00e9ances pass\u00e9es, seul ou accompagn\u00e9 d’Oriane ou de mes parents, sous la pluie ou sous le vent. J’ai des frissons. Pas de foule sur les 200 derniers m\u00e8tres, \u00e9trange. Je pense \u00e0 l’ASM. A tous les encouragements re\u00e7us. C’est fou. Je maintiens l’acc\u00e9l\u00e9ration, mon souffle ressemble \u00e0 celui de Didier lors des s\u00e9ances VMA (avec toute mon affection pour toi Didier).<\/p>\n\n\n\n
Km 42,195. L’arriv\u00e9e est l\u00e0 ! La montre affiche 43km en 3h39 PILE. Je me surprends de ne pas m’\u00e9crouler, bien que j’ai la sensation que mon bassin et mes jambes se crystalisent d\u00e8s que je marche. Je m’arr\u00eate un temps avant de r\u00e9cup\u00e9rer la m\u00e9daille et d’avancer. Je profite. C’est fait et \u00e7a en valait la peine. Je m’en veux de ne pas avoir attendu Thierry et Oriane. J’ai h\u00e2te de les retrouver et de partager cette joie. Oriane arrivera 5 minutes plus tard avec des larmes sur les joues et un grand sourire (oups je l’ai dit). Elle a super bien couru. On se prend dans les bras et on se raconte nos derniers kilom\u00e8tres. Plus que Thierry qui ne tardera pas \u00e0 arriver.<\/p>\n\n\n\n
Je suis conscient que la dynamique de ma course n’est pas \u00ab\u00a0normale\u00a0\u00bb mais qu’importe, j’en tire \u00e9norm\u00e9ment de plaisir. La vie est faite pour vivre ce genre d’\u00e9v\u00e9nements !<\/p>\n\n\n\n
Je suis tr\u00e8s reconnaissant d’avoir partag\u00e9 cette exp\u00e9rience avec Thierry, Oriane et mes amis dans cette belle capitale.<\/p>\n\n\n\n
Merci \u00e0 Eric, qui je sais aurait voulu \u00eatre pr\u00e9sent.
Merci aux membres de l’ASM qui ont eu un mot ou une pens\u00e9e. C’est puissant de savoir qu’un groupe nous porte.<\/p>\n\n\n\n
Gautier Lombart : 03:38:58<\/p>\n\n\n\n