Voici les récits de course du 1er challenge sur route de France à Cernay La Ville le 09 Janvier 2022.
Récit de Sylvain
Premier Semi de l’année 2022.
La veille toute la journée, la pluie. Je peste, pourvu que dimanche la météo soit plus clémente.
Dimanche matin, 07h00, je mets le nez dehors. Il pleut encore et la température est de 3°.
09h15, départ du semi. Heureusement la pluie a cessé Pour ma part aucun objectif, juste le plaisir de commencer cette nouvelle année sportivement.
Après 1 km, vitesse de croisière (5mn20/km) et Guillaume décide de venir avec moi. C’est vers le 7eme km que les difficultés commencent, plusieurs côtes régulières mais longues.
Vers le 17 ème kilomètre, Jérôme nous rejoins.
Au 18 ème, je décide d’accélérer et je retrouve Titi qui est sur le marathon, puis un peu plus devant Yoda avec des coureurs de CLM. Leurs chaussures pour courir les marathons : des Crocs , ils sont fous ces CLM….. Encore un peu plus loin, Benjamin avec Césaric portant un sac de 3 kilos de ravitaillement ; ce doit être de la potion magique . Ils sont fous ces Maratoniens.
Un petit peu de papotage et nous nous séparons. Moi pour finir mon dernier kilomètre du semi les autres pour la deuxième partie du marathon.
J’ai une énorme pensée à nos marathoniens qui ont du avoir un temps médiocre sur la deuxième partie du parcours.
Prochaine course, l’hivernale
Récit de Benoit R
Histoire d’éliminer les repas de fin d’année, rien de tel qu’une course d’après fête. Cernay la ville se présente en pole position. C’est donc ma deuxième participation au 1er semi-marathon de France. Contrairement à la première fois où j’étais dans le doute de finir, cette fois ci j-y suis allé serein. C’est aussi du fait que notre web master m’avait interpellé à un entrainement, il y a déjà fort longtemps pour me proposer de m’accompagner toute la course. (Grand merci à toi !)
Organisation au top, comme d’habitude : retrait des dossards par Séverine et Thierry. A J-1 c’était le déluge, pluie sans cesse toute la journée. J’observai les prévisions météo pour J : 4 C°, 9h 40 % d’humidité, 10h 70 %… Rendez-vous à 7h30 au ciné de Maule pour un départ du Semi à 9h15 (9h pour les marathoniens et 9h45 pour le 10). Covoiturage s’organise avec Laurent L (Mon guide du jour) et Jérôme. Nous voilà parti à Cernay à plusieurs voitures étant donné que nous sommes 15 ASMers à courir (5 au marathon, 9 au Semi et 1 pour le 10 Km). On a réussi à arriver à destination en entier, obstacles divers sur la route dû à la météo/vent/pluie : bois, poubelles,… Retrouvailles avec nos marathoniens sur place, qui ne tiennent pas en place. Bonne nouvelle, pour l’instant il ne pleut pas !
Go ! Comme d’habitude le départ est fictif à ne pas savoir s’il faut déclencher les montres ou pas. Premières foulées au rythme du peloton. Premier obstacle esquivé avec succès (pavés et bitoniaux)
Le rythme est soutenu sans s’en apercevoir. Normal c’est l’effet départ. 1er rappel à l’ordre de Lolo : ‘’ T’est trop rapide là, 5’45 ‘’. La cadence se stabilise, on sort de Cernay pour les champs. Ça commence à s’étirer. Lolo blablate avec un sacré débit. N’ayant pas l’habitude de parler en temps normal, je me dis que question respiration, je ne vais pas tenir tout le long du trajet. On fait la causette sur ce qui peut faire, pour m’aider (contraintes de vue). Il m’a beaucoup aidé, et j’ai pu me concentrer sur d’autres choses. C’est bien plus plaisant de pouvoir profiter (à mon échelle, bien sûr). Habituellement, je bataille avec la buée, ou jongler avec plusieurs paires de lunettes (3 ce jour). Comme il m’indique les zones d’ombre à l’avance ; je le suis sans trop voir autour (ébloui par la lumière). De mémoire de ma première édition, je n’avais pas beaucoup de souvenir, car il y avait beaucoup de brouillard et j’avais couru sans lunette (plus pratique). Mais je me souvenais de cette longue descente où tout le monde m’avais doublé. J’ai pensé à Éric et ses conseils de la semaine : corps en avant,… je n’ai pas trop perdu de place dans les descentes, pour une fois. 1er ravito au 7ème kilomètre, la question de l’arrêt, ou pas : je préfère boire un coup (d’eau, restriction sanitaire oblige) car sinon je ne bois pas assez. L’arrêt est très court car il n’y pas de solide.
Au dixième kilomètre, sans le savoir Lolo m’encourage et me tend un ‘’ c’est bien on est à 1h01 ‘’. Je n’avais aucune notion de notre rythme. Du coup tout va bien ! Au fil des kilomètres, je découvre le paysage campagnard et bâtisses en vieilles pierres, bien sympa. Ce que je n’avais pas pu faire lors de ma première édition. Je cogite, et me dit que certaines portions sont très dangereuses. Le circuit passe que par des routes non fermés à la circulation. Heureusement mon guide joue le jeu, soit en faisant bouclier, soit en me rappelant à l’ordre ‘’mets-toi à droite ; pas trop il y a le caniveau mdr ‘’. A un moment, Laurent a vu Séverine au loin et m’encourage de tenir. Au 14ème kilomètre, j’ai commencé à en avoir marre. J’ai qu’une idée en tête, c’est d’arriver au prochain ravitaillement. 2ème ravito aussi rapide que le premier.
Coup de mou à repartir ! Et là, les douleurs ont commencées. Comme d’habitude les 2 mollets, mais pas que. En général, j’ai mal à froid, puis ça passe. Mais ça s’est réveillé. Les concurrents me dépassent au compte goute. Lors d’un passage dangereux, lolo m’indique que la dernière fois un type s’était fait renversé. Ça m’est revenu. On blablate avec Melle qui me dépasse. Elle finit par m’encourager. Là, je me suis dit que je n’avais pas souvenir que ça montait au tant. Je pense aux entrainements et lolo me fait penser à mes coudes. Passage sur la piste cyclable de la départemental. Cool, on est à l’abri. Par contre, je fais bouchon, car c’est étroit pour doubler. Dans ma tête, j’essaye de penser à autre chose. Je test de faire un décompte des kilomètres mais piouuuu J’en suis encore loin. On passe dans un champ qui sature d’eau. ‘’ Vas-y Laurent, fait une photo ‘’. Il m’a rattrapé en deux-deux Pff. Je n’avais plus de cardio. De mémoire, je savais que c’était par là que j’avais baissé de régime la première fois. Je tiens. Tu le vois le château d’eau ? Heu non ! lol Bref J’arrive à courir, je ne sais pas comment. Lolo : c’est une descente. Ah bon ? Je me dis qu’il reste encore un aller-retour à Mareil/Mauldre (échauffement). Il commence à pleuvoir. Une fois dans Cernay, ça m’a paru interminable, tout l’inverse du départ. On chope un jeune, qui allait s’arrêter. Du coup Lolo doit booster 2 runneurs. Il est encore moins frais que moi, mais il nous suit. Le dernier kilomètre est plus clair. Certes des encouragements, mais quand c’est trop anticipé ‘’ presque arrivé ’’ Mouaih !!! . Ça me fait tenir quand même par rage. Chaque pas est compliqué. Passage boueux, je test d’éviter les flaques pour ne pas tomber. Du coup, je regarde plus par terre qu’autre chose. J’entends un ‘’ Allez Benoit ‘’ de la Team Semi qui nous attend au finish. Ça fait plaisir ! On passe la ligne. On check !
Je m’accroche à une barrière, car j’étai au bout de ma vie. Laurent voit mon état : bon je t’attends dedans. A partir de ce moment, même marcher, c’est un calvaire. Je récupère le sac et la boisson au pif (à cause de la buée). Une bénévole a eu pitié de moi : Vous ne marchez pas droit. Bref ! Médaille récupérée !! YES Jérôme arrivé depuis des lustres nous attend pour repartir. Ils sont partis devant à la voiture. Je n’arrive pas à suivre. Je m’installe dans la voiture, une autre douleur suspecte (respiratoire). Obligé de sortir de la voiture et de m’étirer pour que ça se passe. Même assis à ne pas bouger, c’est une torture. Sur le retour on voit des personnes que l’on a dépassées vers le 19ème kilomètre au milieu de nulle part. On hallucine que le tracé du marathon passe par là. On reconnait des personnes du matin. Sous des cordes, on voit Titi qui court comme il peut (douleur en bas du dos) Courageux il est ! Plus loin, la Team Marathon au ravito officiel et spécial cochonnaille/vin blanc. Malgré le temps pourri ; Yoda, Éric et Benjamin sont au taquet. On déconne. Puis retour sur Maule.
L’épreuve des marches m’a bien pris 10 minutes, pour les descendre jusqu’à chez moi. Bizarrement les cuisses ça va, merci aux squats de Gautier. Mais tout ce qu’il y a en dessous des genoux horrible ! Depuis je fais canapé et électrostimulation (il y a que ça qui marche).
Voilà un deuxième semi-marathon (officiel) bouclé deux ans après le premier qui était déjà Cernay. Un beau moment de partage avec l’ASM. Content de l’avoir fait ; même dans mon état. Faut dire que je n’ai pas été épargné durant la semaine précédente…
Le côté obscur de la force m’a permis d’aller jusqu’au bout !
Récit de Florence
Je pensais naïvement avoir compris la différence trail / Marathon.
En trail, il y a du dénivelé, pas de ravito : course en autonomie donc du matos à porter, de la boue donc les pieds mouillés.
Le marathon c’était selon moi plus confortable : tout plat, sur route les pieds bien au sec, et on voyage léger sans eau, sans bouffe.
Bon bin en fait non.
Des pentes de dingue, même à 2 km de l’arrivée, de l’eau, de la boue, plein de trucs à porter, froid, tout mouillé. Cernay n’est vraiment pas un marathon comme les autres. Mais au final c’est ce que j’aime.
Le plus agréable c’est cette impression d’être une VIP: Dès que quelqu’un te demande quel est ton club et que tu réponds Maule, la réaction est systématiquement « ha c’est le club de Laurent, bon viens avec nous🙂 ». Et tous t’encouragent et te soutiennent. Je me suis sentie comme portée et protégée par une aura bienveillante dissipée à distance par notre bien heureux président. Et dans les trentièmes km, j’en avais bien besoin.
Merci Président 😘
Récit de Thierry (Titi)
Ah Cernay, 1er marathon de France… Je l’avais fait en 2020 avec Lolo, nous devions le faire tranquille et ça avait été compliqué, je vous laisserais retrouver les récits (http://www.asm-maule.fr/?p=4533).En 2022, je me suis réinscrit avec pour objectif de le faire réellement en sortie longue pour commencer la préparation de l’Ecotrail de Paris, en mars.
Après une petite blessure sur le Trail’oween, j’e n‘ai pas trop couru pendant les fêtes et évidemment bien profité des festivités !
C’est donc avec le corps moins adapté aux marathons que je prends le départ 🙂
Le jeudi avec Séverine nous avons récupéré les dossards pour tout le monde. C’est toujours compliqué de se garer sur Cernay, c’est donc un peu de temps de gagné.
Le jour J, le groupe des marathoniens se retrouve sur place. Avant notre départ, nous croisons les copains du semi.
Comme à chaque fois, le départ du marathon sur Cernay est très étrange, pas de ligne officielle, on marche, on marche et d’un seul coup on part en trottinant. Nous avons de la chance, le temps pluvieux annoncé est finalement un beau soleil mais il fait tout de même assez froid.
Il y a beaucoup de dénivelé sur Cernay, le semi ne se passe pas trop mal mais le rythme est plus fort que ce que je pensais au départ.
Arrivés vers notre 18ème kilomètre, nous nous faisons rattraper par les copains du semi. Thierry comme une fusée, suivi de Sylvain et Guillaume.
Vient le moment où nous devons tourner pour faire une autre boucle pour le marathon. Si trop fatigués nous aurions pu faire le choix de ne faire que le semi.
Tout va bien, alors nous continuons. Arrivés à notre ravito du 25, Eric et Benjamin nous ont préparé une spécialité : saucisson, vin blanc et chips, ça fait du bien ! On rigole, encouragés par les autres coureurs 🙂
Nous repartons et là le temps se gâte. Grosse pluie, vent et cela durera presque tout le reste du marathon. Les passages sur les chemins près des ruisseaux deviennent difficile car ça déborde.
Nous traversons également des chemins dans les bois ou nous devons nous accrocher aux branches pour pouvoir passer.
Les choses se compliquent fortement pour moi, depuis le 26ème kilomètre, j’ai une sciatique à gauche. J’alterne donc régulièrement la marche dès que ça monte et la course. Yoda, m’attend et nous faisons route ensemble. Un grand merci, il est gentil et me soutient, ça fait du bien 🙂
Nous voilà proche de l’arrivée avec un chrono presque proche d’un festif mais ce n’est pas grave, le but était de finir ce marathon qui positionné début janvier et n’est déjà pas évident. Cette année l’organisation nous a également gâté avec plus de 380 de dénivelé positif.
Le parcours pourrait être très joli sous un beau soleil. A l’année prochaine !
Récit de Laurent L
En 2020 le marathon de Cernay m’avait laissé un très mauvais souvenir, je l’avais fait avec une blessure persistante au niveau du genou gauche… Je m’en souviens encore !!!
Cette année, je dois bosser différemment et préparer mon IronMan 70.3 de Vichy (Format L). La partie course se termine par un semi, autant dire qu’après 90km de vélo je vais devoir être costaud. Donc j’ambitionne pour ce premier semestre de faire un maximum de semi, genre 1 tous les 10 jours (en course ou en off). Je ne voulais donc pas me déchirer sur ce semi, reprise oblige, j’ai donc proposé à Benoit R de l’accompagner. Je passe la description de la course car Benoit l’a très bien fait dans son récit. Je tenais juste à dire que j’ai passé un très bon moment avec toi Benoit, contrairement aux apparences, la course à pied c’est pas forcément un sport individuel, on apprends à se connaitre, on échange, on partage, on tisse des liens d’amitié, et ca c’est aussi le bon côté de ce sport! Citez moi un autre sport ou l’on peut discuter (plus ou moins) avec des amis tout en pratiquant ? (même en vélo c’est un peu plus compliqué)
Je félicite les ASMers pour cette journée, avec une mention spéciale pour les marathoniens, car en plus des conditions météo, ca avait l’air d’être une course de costauds! Florence bravo pour ton podium, et en plus, à voir tes photos, toujorus avec le sourire !
Aller à l’année prochaine Cernay !
Résultats :
Benjamin Fondeur : 04:48 (marathon)
Benoit Roudeau : 02:18 (semi)
Eric Lonchampt : 04:44 (marathon)
Florance Brachet : 04:11 (marathon) PODIUM! 3ième de sa catégorie
Guillaume Griffon : 01:57 (semi)
Jérôme Tanchot : 01:56 (semi)
Laurence Roux : 01:06 (10 Km)
Laurent Masset : 05:02 (marathon)
Laurent Leturger : 02:18 (semi)
Marianne Forey : 02:12 (semi)
Sylvain Roux : 01:55 (Semi)
Thierry Crespin : 05:02 (marathon)
Thierry Maitre : 01:49 (Semi)
Valérie Froissart : 02:07 (semi)
Séverine Varet : 02:12 (semi)
Le récit de Sylvain vaut pour moi 😉
Merci Sylvain, bien que je n’ai pas réussi à te suivre jusqu’au bout, cela m’a permis de faire 10mn de moins qu’il y a deux ans.
Merci à Séverine et Thierry pour les dossards et le covoiturage.
Bravo à tous et particulièrement aux marathoniens qui semblent avoir eu une deuxième partie assez cauchemardesques.
Bravo Florence pour ta photogénie !